Les dangers de l’arrêt du soutien financier à la riposte au VIH/Sida !
La riposte au VIH / sida connait ces derniers temps d’énormes difficultés. Gouvernement après gouvernement, ministre de la santé après ministre, les personnes changent, mais la misère des personnes vivant avec le VIH (PvVIH) s’aggrave, et tout un programme de riposte au VIH se trouve en souffrance.
Durant l’ère du ministre de la Santé sortant, Mr Saïd Aïdi, des lenteurs et blocages politiques et administratifs ont entravé la signature de l’accord-cadre entre la Tunisie à travers le ministère de la Santé et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
En conséquence, l’année 2016 s’est soldée par l’arrêt des financements de la riposte nationale au VIH/sida. L’ex ministre de la Santé a finalement signé l’accord-cadre, le dernier jour de son mandat. Mais, l’opérationalisation de cet accord-cadre reste tributaire d’un décret gouvernemental. Or ce décret, qui débloquera la situation, nous l’attendons toujours.
Nouveau ministre, nouvel espoir, mais nouveau blocage !
L’accord-cadre, signé entre le gouvernement tunisien, représenté par son ministère de la santé et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme risque de tomber à l’eau et avec lui le financement d’une grande partie de la riposte nationale au VIH.
Pour sauver cet accord et relancer le soutien à la riposte nationale au VIH/sida, il est impératif d’impliquer Mme Samira Merai, ministre de la santé, pour lever le blocage administratif qui permettra de reprendre les activités de prévention, de dépistage et partiellement de prise en charge pour le restant de cette année 216 et les deux années à venir 2017 et 2018.
Des effets à craindre
- Arrêt des activités de prévention auprès des populations à haut risque où est concentrée actuellement l’épidémie.
- Arrêt du soutien socio-économique aux personnes vivant avec le VIH.
- Arrêt du travail de centaines d’éducateurs pairs, et d’accompagnateurs socio-sanitaires.
- Rupture des stocks des tests du VIH, qui nous empêche de détecter les nouveaux cas de personnes vivant avec le VIH.
- D’éventuelles ruptures des stocks pour la troisième ligne des ARV, et tout ce que cela engendre comme dégâts aux personnes vivant avec le VIH.Ce qui peut causer une augmentation considérable du nombre des nouvelles infections à VIH.
Madame la ministre, nous comptons sur votre engagement pour sauver la riposte au VIH !
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