L’Etap prendrait la relève de Petrofac
Le président directeur général de l’Entreprise Tunisienne des Activités Pétrolières (ETAP), Mohamed Akrout a déclaré lors de l’émission Midi Show de ce mercredi 21 septembre 2016 que la fermeture du champ gazier Chargui exploité par Petrofac à Kerkennah, est provisoire.
Il a ajouté que le champ est détenu par l’Etat (55%) et Petrofac (45%) et que la compagnie britannique a décidé hier soir, 20 septembre à prendre des mesures pour assurer la sécurité des puits exploités et du gaz produit ainsi que le licenciement de 250 salariés.
Mohamed Akrout a affirmé qu’une fois la sécurité restaurée dans la région, Petrofac pourrait reprendre l’exploitation du champ gazier. Il a ajouté que si Petrofac refuse de reprendre ses activités à Kerkennah, l’ETAP ou une autre compagnie tunisienne ou étrangères pourra prendre la relève.
Par ailleurs, le gouvernement a proposé la création d’une société de services ayant un capital de 2.5 millions de dinars qui va recruter 50 sit-inneurs ayant un niveau scolaire inférieur au BAC. Les autres seront intégrés progressivement dans la fonction publique et bénéficieront d’une prime jusqu’à leur embauche.
Mohamed Akrout a indiqué également que Petrofac pourrait saisir les instances internationales d’arbitrage et pourrait en cas d’obtention gain de cause, réclamer des indemnisations équivalents à la valeur de production depuis janvier jusqu’à aujourd’hui. Le volume de production quotidienne est estimé à 800 mille m3 et la Tunisie devra solliciter l’Algérie pour couvrir 15% de ses besoins.
Dans un autre contexte, Mohamed Akrout a affirmé que la production nationale de pétrole est passée de 70 mille barils par jour en 2010 à 45 mille barils en 2016 et cette baisse s’explique par l’absence de nouvelles découvertes et notamment par la campagne de dénigrement dont certaines compagnies étrangères ont été victimes.
Il a ajouté que le nombre des permis d’exploration délivrés est passé de 4 en 2014 à 5 en 2015 mais en 2016 aucun permis d’exploration et d’exploitation n’a été délivré. Selon lui, l’exploration et le forage d’un puits de pétrole ou de gaz coûte chers d’autant plus que le taux de réussite en Tunisie ne dépasse pas les 10%.
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