L’histoire d’un jeune de Ben Guerdane : Il échappe à la mort lors de l’attaque du 7 mars, il se noie au large de Kerkennah
Ce jeune Tunisien (voir photo) est originaire de la ville de Ben Guerdane. Il s’appelle Mohamed Abcha. Son histoire ne peut qu’émouvoir ses compatriotes et interpeller les autorités. Elle est racontée par un journaliste Saïd Zouari parti un certain 7 mars 2016 couvrir l’attaque avortée contre la ville la plus méridionale du pays.
Ce jour là, le jeune homme réveillé par les crépitements des armes dans sa ville au petit matin. Il se retrouve dans la rue entouré ainsi que plusieurs de ses concitoyens par des éléments terroristes conduits par leur chef Meftah Manita. Il ne doit la vie qu’à un miracle.
Le jeune homme qui a fait des études d’ingénieur travaillait à l’époque dans un hôtel où était descendu le journaliste qui était resté en contact avec lui. Très vite il se retrouve au chômage malgré les promesses des responsables qui se sont succédé dans la ville pour déclarer leur admiration pour la réaction patriotique des habitants de Ben Guerdane.
Le jeune ingénieur s’est bien présenté à un concours pour un emploi à l’agence locale du contrôle technique des transports et a réussi aux épreuves mais son nom n’est pas sorti parmi les nouvelles recrues.
Par désespoir, ajoute le journaliste, il annonce à ses amis qu’il ne peut plus du chômage. Il décide de tenter l’aventure en partant clandestinement par la mer pour rejoindre ce qu’il considérait comme l’Eldorado promis.
Mais en lieu et place c’est la mort qui devait l’accueillir avant de traverser les eaux territoriales. Il faisait partie des 45 morts de la collision en mer entre l’embarcation où il avait pris place et l’unité de la marine tunisienne.
Son corps a été identifié et il a été inhumé dans le cimetière local.
Un jeune homme perd la vie. Un pays perd sa jeunesse marqué par le désespoir et le désenchantement.
Que Dieu l’accueille ainsi que ses compagnons dans son Eternel Paradis et qu’Il accorde à sa famille, et à la Tunisie qui a perdu un de ses vaillants fils réconfort et consolation.
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