Libération de Nourane Houas : La Tunisie n’a pas frappé à la bonne porte
Alors que la France parle de l’otage franco-tunisienne Nourane Houas et que François Hollande « exprime sa gratitude à tous ceux qui ont permis l’issue heureuse de cette épreuve, et notamment au Sultan Qaboos Ibn Saïd, Sultan d’Oman », Khemaies Jhinaoui, ministre des affaires étrangères, a indiqué qu’elle s’est présentée comme étant une citoyenne française. Notre chef de la diplomatie a rappelé que la Tunisie a mené des efforts par l’intermédiaire de la croix rouge pour libérer Nourane Houas depuis le 1er décembre 2015, sans toutefois évoquer les circonstances de sa libération. On comprend alors que la Tunisie n’a pas frappé à la bonne porte. En effet, le ministère des Affaires étrangères omanais a indiqué avoir réussi « à la demande des autorités françaises, sur instruction du sultan Qabous et en coordination avec certaines parties yéménites, à retrouver l'otage et à la transférer lundi soir au sultanat en attendant son rapatriement ».
Il est à rappeler que la jeune femme avait été enlevée par des hommes armés alors qu'elle quittait son domicile à Sanaa, la capitale du Yémen, dans un véhicule de la Croix-Rouge. Elle était responsable d'un programme de protection humanitaire au sein de la mission de l'ONG dans le pays. Un employé yéménite, enlevé avec elle, avait été relâché au bout de quelques heures.
Dans une vidéo enregistrée sous la contrainte et diffusée en avril, Nourane Houas apparaissait voilée et très maigrie En français, elle demandait à François Hollande et au président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, de la secourir d'une mort proche le plus rapidement possible.
Avec AFP
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