Libye : le gouvernement Debaibah envisage d’imposer une taxe douanière de 20% à la Tunisie et l’Italie

 Libye : le gouvernement Debaibah envisage d’imposer une taxe douanière de 20% à la Tunisie et l’Italie

 

Le ministère de l'Economie et du Commerce du Gouvernement d'unité nationale (GUN) de Libye présidé par Abdelhamid Debaibah a soumis au Conseil des ministres un projet de décret pour l'introduction de nouveaux droits sur les marchandises importées de 26 pays, dont l'Italie et la Tunisie qui sont parmi les principaux partenaires commerciaux de Tripoli.

Selon le texte officiel consulté par l’agence de presse italienne Nova, la proposition prévoit un taux d'imposition variable entre 10 et 25 pour cent en fonction du pays d'origine, avec un taux de 20 pour cent attribué à l'Italie et à la Tunisie.

Le document, signé par le ministre Mohammed al-Huwaij, justifie la mesure comme une initiative visant à « protéger les produits locaux », à encourager la production industrielle nationale et à réduire la dépendance aux importations.

Cette proposition qui devra être discutée et approuvée par le Conseil des ministres pour entrer en vigueur. Cette décision, précise la note, s'inscrit dans un contexte d'instabilité régionale et vise à rééquilibrer la balance commerciale de la Libye. Selon les documents joints à la proposition – également examinés par « Nova » – la taxe s’appliquerait à une large gamme de produits commerciaux et industriels.

Les pays soumis à cette taxe comprennent également l’Allemagne (19 %), la France (19,6 %), la Grèce (21 %), l’Espagne (21 %), la Turquie (20 %), l’Égypte (14 %), la Tunisie (20 %), la Chine (17 %), les États-Unis (21 %) et d’autres États membres de l’Union européenne, ainsi que certains pays arabes et asiatiques.

La proposition fait référence à une série de lois déjà en vigueur, notamment le Code des douanes et la législation sur la fiscalité des consommateurs, précisant que l'introduction de la taxe est justifiée par le manque d'accès de la Libye aux accords multilatéraux de libre-échange tels que l'Union douanière européenne ou la Zone de libre-échange arabe.

Le texte souligne également que la mesure « n’aura pas d’impact sur les biens essentiels », ni sur les importations à usage humanitaire ou faisant l’objet d’exemptions spéciales.

Selon le ministre Huwaij, l’application de la taxe à la consommation représente un « mécanisme de protection temporaire et ciblé », avec une validité initiale de 14 mois, qui peut être prolongée si nécessaire.

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