L’indépendance de la BCT en débat à la commission des finances
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La commission des finances, de la planification et de développement à l’ARP, a discuté jeudi 10 mars 2016, le projet de loi Portant sur le statut de la Banque centrale de Tunisie (BCT), selon la Tap.
Des membres de la commission ont sollicité des explications sur l’intérêt de conduire l’indépendance de la BCT dans ce projet de loi et se sont interrogés sur la nature des pressions auxquelles est exposé le gouverneur de la BCT.
Le gouverneur Chedly Ayari a mis en évidence que l’indépendance de la Banque constitue un gage de réussite de certaines fonctions expliquant que l’indépendance n’exclut en rien la reddition des comptes ou la réalisation d’audit.
Il a, par ailleurs, contesté avoir subi des pressions durant son mandat, tout en reconnaissant qu’un différend l’a opposé au gouvernement, notamment en ce qui concerne le calcul du taux de croissance.
« Le projet de loi prévoit d’autres mécanismes destinés à faire face aux difficultés financières et à renforcer la complémentarité entre la BCT et le gouvernement dans ce domaine » a affirmé le gouverneur, dans une déclaration rendue par la TAP.
Le ministre des Finances, Slim Chaker, a expliqué, pour sa part, que le projet de loi consentira à moderniser la BCT pour qu’elle soit en accord avec les mutations enregistrées dans le secteur bancaire après la crise financière qui a débuté aux Etats-Unis en 2008.
Il ajoute que «l’adoption de ce projet est de nature à améliorer l’image du pays et de sa notation souveraine et partant à lui permettre d’avoir des crédits à moindre coût sur le marché financier international ».
Le ministre a également attesté l’impératif de garantir l’indépendance de l’Institut national de la statistique pour éviter toute manipulation des données et pouvoir en faire un outil de contrôle des données fournies par le gouvernement ou la BCT. Les députés de l’ARP peuvent s’en servir pour évaluer le rendement du gouverneur.
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