L’ONU dénonce les "expulsions" de migrants subsahariens de la Tunisie vers les frontières libyenne et algérienne

 L’ONU dénonce les "expulsions" de migrants subsahariens de la Tunisie vers les frontières libyenne et algérienne

Le chef de l'ONU a dénoncé, mardi 1er août, les "expulsions" de migrants d'Afrique subsaharienne de la Tunisie vers les frontières libyenne et algérienne où ils se retrouvent abandonnés en plein désert, certains y trouvant la mort, selon un porte-parole Du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres .

"Nous sommes profondément préoccupés par l'expulsion de migrants, réfugiés et demandeurs d'asile de Tunisie vers les frontières avec la Libye, et aussi avec l'Algérie", a déclaré Farhan Haq lors du point de presse quotidien au siège des Nations unies à New York.

"Plusieurs sont morts à la frontière avec la Libye et des centaines, dont des femmes enceintes et des enfants demeurent, selon des informations, coincés dans des conditions extrêmement difficiles avec peu d'accès à de l'eau et de la nourriture", s'est insurgé le porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations unies.

Des migrants arrivent quotidiennement par centaines en Libye, selon leurs témoignages et ceux de gardes-frontières libyens recueillis par l'AFP. Selon des organisations humanitaires en Libye, le bilan est d'au moins 17 morts ces trois dernières semaines.
Les agences de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et pour les migrants (OIM) avaient réclamé jeudi des "solutions urgentes" pour sauver ces centaines de réfugiés bloqués dans des conditions terribles.

Selon l'ONG américaine Human Rights Watch, depuis début juillet, au moins "1200 ressortissants subsahariens" ont été "expulsés" par les forces de sécurité tunisiennes aux frontières avec la Libye à l'est, et l'Algérie à l'ouest.
Le Croissant rouge tunisien en a par la suite mis à l'abri plus de 600 à Ras Jedir, zone tampon séparant Tunisie et Libye, et environ 200 du côté algérien.

M. Haq a dit "réitérer l'appel lancé la semaine dernière par le HCR et l'OIM pour que ces expulsions cessent immédiatement et que ceux coincés à la frontière soient réinstallés en urgence dans des endroits sûrs".
"Tous les migrants, réfugiés et demandeurs d'asile doivent être protégés et traités avec dignité, en respectant pleinement leurs droits humains, quels que soient leurs statuts, conformément au droit international", a conclu le porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU.

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