Lotfi Zitoun plaide pour la dépénalisation de l’homosexualité
Lotfi Zitoun, dirigeant à Ennahdha et considéré comme l’éminence grise de son leader, Rached Ghannouchi, a réitéré ses positions clairement affichées pour la dépénalisation de la consommation de la « zatla ». Plus encore, il prône, également, la dépénalisation de l’homosexualité.
Dans une interview accordée au journal Le Point Afrique dans sa livraison du vendredi 24 février 2017, Lotfi Zitoun réaffirme sa position contre la loi 52punissant les consommateurs des drogues douces.
« La chose la plus sacrée, c'est l'espace privé. Au sein de leurs croyances, de leurs comportements, de leurs choix de vie. C'est primordial pour qu'une démocratie survive. Pour avoir une société ouverte et démocratique, il faut deux éléments : la prospérité économique et les libertés individuelles. Sans ces deux facteurs, je ne vois pas comment notre transition démocratique ira loin. Les drogues dures, ce sont des crimes », dit-il en substance.
Et d’ajouter que « pour le cannabis, l'étendue de la consommation fait réfléchir : 3 millions et demi de Tunisiens sont concernés, 77 % des jeunes. Un fléau de cette ampleur ne se traite pas par la punition, la criminalisation, la prison, mais par l'éducation »
Lotfi Zitoun va plus loin en se prononçant, également, pour la dépénalisation de l'homosexualité qui est punie, selon l'article 230, d’un à trois ans de prison.
Et de conclure « qu’on n n'a pas à intervenir dans l'espace privé. Il y a l'espace public où l'État fait appliquer la loi. Je suis contre les tests qui violent le corps des gens, qu'on leur fait subir contre leur volonté ».
Noureddine H.
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