L'UPL dénonce les dérives de la transition démocratique
Dans un communiqué rendu public, l'UPL dénonce certaines pratiques ayant accompagné la transition démocratique en Tunisie. Voici le contenu:
"L’UPR ne cesse de tirer la sonnette d’alarme face aux pratiques déviantes qui ont accompagné la transition démocratique. L’argent politique et l’instrumentalisation de certains médias se sont substitués à la force de proposition et de programme supposés constituer la force des partis politiques.
Ces pratiques sont responsables en grande partie de la suspicion de nos concitoyens par rapport à l’exercice médiatique et politique. L’opprobre se trouve jeté par conséquent tant sur les médias et les partis politiques qui accomplissent leur devoir avec honnêteté et dévouement. Cet état de fait n’est pas près de changer puisque la majorité des partis aujourd’hui au pouvoir se sont inscrits dans ces pratiques.
Pire, nous avons assisté au cours des dernières semaines, et suite à la scission d’un de ces partis, à des dépenses pour le moins suspectes, engagées par les branches dissidentes. Sinon comment expliquer l’origine des frais requis pour tant de déplacements, de meetings et de consultations. Où, une mouvance qui n’a encore officiellement ni adhérents ni donateurs légaux peut-elle récolter tant de liquidités et dans quel cadre légal? Nous ne parlons même pas du traitement médiatique préférentiel que leur réservent certaines chaînes.
Ces pratiques font fi d’un des fondamentaux de l’esprit républicain qui devrait garantir l’égalité des chances et de traitement. Où en sommes-nous? Comment réconcilier dans ces conditions le citoyen avec la politique et les partis quand l’impunité et les dérives sont la règle?
L’UPR pointe un doigt accusateur vers l’Assemblée des Représentants du Peuple supposée être la plus haute instance législative de notre régime politique et dont le devoir est de légiférer afin de nous doter de textes sérieux et répressifs à même de protéger notre jeune expérience démocratique. A défaut, les conséquences ne manqueront pas de voir le jour sous la forme de réactions populaires échappant au contrôle des partis politiques supposés les encadrer."
Le S.G. de l’UPR
Dr. Lotfi M’RAIHI
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