L’UTAP préconise le transfert de la subvention de l’État des huiles végétales vers l’huile d’olive
L’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) a récemment proposé le transfert de la subvention de l’État des huiles végétales vers l’huile d’olive, a affirmé Anouar Harrathi, chargé du commerce intérieur, Maghrébin et de la commercialisation au sein de l’Organisation Agricole.
Harrathi a souligné dans une déclaration à l’agence TAP que la proposition de transférer la subvention des huiles végétales vers l’huile d’olive vise à garantir l’approvisionnement du marché intérieur en ce produit en quantités nécessaires, de soutenir l’agriculteur tunisien et protéger la santé du citoyen.
« Notre objectif est que le tunisien consomme l’huile d’olive à des prix préférentiels, alors nous continuons l’expérience de la dernière saison où l’État a fourni un quart de la consommation totale d’huile d’olive (10 mille tonnes) à des prix préférentiels (15 dinars le litre), indiqué le responsable. Et de rappeler que « l’Office National de l’Huile (ONH) a décidé récemment de poursuivre sur cette même démarche ».
Il a ajouté que l’organisation agricole a également proposé que la production des fermes publiques en la matière à l’instar de Henchir Châal devait être orientée vers le marché intérieur afin que le tunisien s’habitue à la consommation de l’huile d’olive et peut constituer une alternative de consommation en cas de baisse de la commercialisation de l’huile d’olive tunisienne sur les marchés étrangers, l’objectif étant de maintenir la durabilité de la chaîne de production.
Harrathi a appelé la présidence de la République et le gouvernement à intervenir d’urgence pour financer l’ONH afin qu’il puisse ajuster les prix en achetant et stockant des quantités supplémentaires d’huile d’olive et restituer ainsi les recettes d’exportation de l’État.
Le ministère de l’Agriculture est également appelé à accorder des subventions aux agriculteurs qui souhaitent stocker leur production oléicole afin de couvrir les coûts de main-d’œuvre dans le secteur de l’oléiculture.
D’autre part, Harrathi a estimé que la production d’huile d’olive ne dépassera pas 300 mille tonnes, contre 340 mille tonnes prévue par les autorités compétentes et 400 mille tonnes par les exportateurs.
Le responsable a rappelé que le prix de l’huile d’olive est soumis à la loi de l’offre et de la demande, ajoutant que les prix mondiaux se sont actuellement situés dans la fourchette de 7 euros, c’est-à-dire entre 25 et 28 dinars le litre.
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