Maîtrise de l’énergie : agir et très vite

Selon des études menées par la Banque Mondiale sur l’énergie dans les pays maghrébins, la part de la consommation énergétique de la Tunisie dans le PIB reste élevée

et est estimée à 12% et subventionnée par l’Etat à hauteur de 1,3 milliards de dollars !

En effet, l’économie tunisienne reste très dépendante des prix du pétrole à l’échelle internationale puisque la Tunisie est, à la différence de ses voisins, un pays importateurs de pétrole.

« Agir et très vite ». Voilà le slogan que la Tunisie a pris pour contrer les effets pervers de la problématique de l’énergie.

Pour faire face à une courbe ascendante des prix de l’énergie, à une conjoncture internationale difficile et à la rareté de ses ressources en énergie, la Tunisie est l’un des premiers pays qui menée des politiques et des stratégies en matière de maîtrise d’énergie.

Hormis la création en 1983 de l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME), la Tunisie a lancé, en 2005 le premier Programme triennal de maîtrise d’énergie qui prendra fin en Juin 2008.

Avant la date butoir, un conseil ministériel présidé par le Président de la République, annonce un autre train de mesures et de décisions en faveur de la maîtrise de l’énergie. Six grands volets ont été ainsi évoqués :

Il s’agit, en effet, de faire des économies d’énergies dans les établissements grands consommateurs d’énergie, dans le secteur du bâtiment, dans le secteur du transport, s’orienter vers la substitution d’énergie, promouvoir les énergies renouvelables et renforcer le financement, l’organisation, l’assistance technique et la sensibilisation.

Six mois avant l’achèvement du premier Programme triennal, nous entamons la deuxième version de ce Programme.

Le 12 février 2008, le ministère de l’Industrie, de l’Energie et des petites et moyennes entreprises organise la Conférence nationale sur la maîtrise de l’énergie dont l’objectif est de présenter le bilan et les réalisations du premier Programme (2005-2008) et présenter les orientations de la prochaine étape concernant le deuxième Programme triennal de maîtrise de l’énergie.

Promesses tenues. Inaugurés par le discours du Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, en présence de plusieurs membres du gouvernement, les travaux des sessions de la Conférences ont fait, ou presque, le tour sur les plus importants secteurs concernés par la rationalisation de la consommation de l’énergie.

Du transport à l’agriculture, du bâtiment à l’industrie, du tourisme à la recherche.
Des chartes sur la maîtrise de l’énergie ont été signées lors d’une cérémonie organisée en marge de cette conférence, entre les ministères et les structures professionnelles concernées, outre les conclusions de conventions spécifiques relatives à la promotion des énergies alternatives.

L’objectif primordial de ces traités est d’instaurer des relations continues de coopération et de concertation entre l’administration, les professionnels et la société civile de nature à consolider l’effort national de maîtrise de l’énergie.

Ces chartes visent, ainsi, de développer le travail collectif en vue de dynamiser le rôle des différentes catégories de consommateurs notamment les travailleurs et la femme, à inciter davantage à l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les bâtiments et à promouvoir l’utilisation des chauffes eau solaire et des énergies renouvelables.

Ces chartes énoncent les engagements des divers signataires pour la réalisation des objectifs assignés aux différents secteurs dans le cadre du nouveau Programme de maîtrise de l’énergie 2008-2011. (Nous y reviendrons).


E.M