Meurtre du petit fils de Mohamed Salah Mzali:Un crime odieux ravive les inquiétudes face à la montée de la violence

La Tunisie fait face à une hausse préoccupante de la criminalité violente, avec une multiplication des homicides, des agressions et des faits divers tragiques qui secouent régulièrement l’opinion publique. Cette évolution, confirmée par plusieurs indicateurs, souligne une montée alarmante des actes de violence et interroge sur les mécanismes nécessaires pour renforcer la sécurité et prévenir de nouvelles dérives.
Le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Tunis a annoncé l’ouverture immédiate d’une enquête sur le meurtre survenu dans la zone de Laouina, au nord de la capitale.
Selon les premières informations, la victime, résidant à El Menzah 6 à Tunis, s’était rendue à Laouina pour des raisons encore en cours de vérification. Un différend aurait éclaté entre lui et un autre jeune homme, avant de dégénérer en agression à l’arme blanche, lui ôtant la vie sur le champ.
La victime est le petit-fils de Mohamed Salah Mzali, né le 11 février 1896 à Monastir et décédé le 22 novembre 1984. Mzali fut une éminente figure politique tunisienne et occupa le poste de Grand Vizir (chef du gouvernement) auprès du Bey Mohamed Lamine du 2 mars au 17 juin 1954, à une période charnière de l’histoire du pays marquée par le mouvement national et les négociations vers l’autonomie interne.
Ce drame survient alors que le pays est confronté à une fréquence accrue de crimes violents, allant des conflits familiaux aux règlements de comptes, jusqu’aux agressions provoquées par des disputes futiles.
Selon des données non officielles, le pays aurait enregistré en 2025 quelque 1,92 homicide volontaire pour 100 000 habitants, en hausse par rapport à 2024, traduisant une montée de la violence sociale.
Par ailleurs, l’indice mondial du crime publié par « Numbeo » en 2024 place la Tunisie au 10ᵉ rang arabe et au 53ᵉ rang mondial, avec un taux de 47,6 crimes pour 100 000 habitants, indiquant une multiplication par quatre des crimes violents au cours des cinq dernières années.
Face à cette nouvelle tragédie, les Tunisiennes et Tunisiens se retrouvent une fois de plus confrontés à une question devenue pressante : jusqu’où cette spirale de violence ira-t-elle, et quand des réponses fermes et durables permettront-elles enfin de restaurer le sentiment de sécurité et de confiance au sein de la société ?
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