Mohsen Hassen: "Les difficultés financières des PME pourraient devenir intenables"

Mohsen Hassen: "Les difficultés financières des PME pourraient devenir intenables"

 

Dans un message posté mardi 28 avril sur son compte Facebook, l'ancien ministre des Finances, Mohsen Hassen, analyse les difficultés financières qui attendent les PME tunisiennes pour faire face face à la crise du coronavirus. Pour lui, pas un seul secteur économique n'est épargné par le Covid-19. 

Voici son texte:

"Pour faire face à la crise de coronavirus, le gouvernement tunisien a alloué une enveloppe totale 2,5 milliards de DT.

Toutefois, il est probable que d’autres mesures soient dévoilées dans les jours à venir afin de soutenir les secteurs sinistrés et les PME.
Compte tenu de l’arrêt brutal de l’économie, l’effondrement du chiffre d’affaires pourrait atteindre entre 75 % à 90 % en fonction des secteurs d’activité. Une différence majeure avec les autres crises est qu’elle est généralisée.

Pas un seul secteur économique n’est épargné par le COVID-19 et ses conséquences. En période de récession, on estime qu’environ 60 % à 70 % des entreprises sont concernées. La crise actuelle touche près de 100 % des entreprises, notamment dans les pays où des mesures de confinement ont été mises en place, comme la Tunisie.

La plupart des observateurs estiment que les difficultés financières des PME pourraient devenir rapidement intenables si l’activité économique ne se normalise pas rapidement. Et, compte tenu des mesures de confinement annoncées, la crise devrait au moins durer jusqu’au mois de juin. Cela signifie que de nombreuses entreprises pourraient être confrontées à de sérieux problèmes de trésorerie et à un risque de faillite en avril/mai si le gouvernement ne prend pas d’autres mesures de renflouement.

Parmi les mesures complémentaires que pourrait prendre le gouvernement figurent dans un premier temps une amélioration des conditions de financement des entreprises par la bonification du coût de crédit et la mise en place des lignes de financement, qui ont un effet immédiat sur l’activité, ou encore de mesures axées sur la demande.

Dans un deuxième temps, la relance budgétaire pourrait reposer sur une augmentation des investissements publics qui pourraient remplir le carnet de commandes des entreprises sur le long terme et leur offrir plus de visibilité".

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