Mohsen Marzouk creuse-t-il la tombe de son front avec Slim Riahi

Mohsen Marzouk le secrétaire général de Machrou3 Tounés est-il en train de creuser la tombe de son front politique avec Slim Riahi le président de l’Union Patriotique.

Alors que ce dernier s’est rangé de façon claire et nette dans l’opposition dont la première manifestation fut le vote contre la Loi des Finances 2017, le premier a indiqué que la position analogue des députés de son mouvement ne voulait pas dire que celui-ci a rejoint l’opposition ou qu’il a fait volte-face par rapport à son vote favorable lors de l’investiture du gouvernement Youssef Chahed.

« Nous avons indiqué dès le début que nous aurions un soutien conditionnel au gouvernement et la loi des Finances nous a paru comme n’étant pas conforme aux exigences de l’étape actuelle c’est pourquoi nous avions voté contre »a-t-il dit samedi dans une déclaration à la TAP en marge de la tenue d’un « atelier de travail sur la culture » organisé par son parti à Tozeur.

Cette position va à l’encontre de celle affichée par Slim Riahi qui s’est réjoui de la même attitude prise par les deux partis en ce qui concerne la LF2017. Au cours de la réunion des parties prenantes au Front, il a d’ailleurs demandé aux membres de Nidaa Tounés faisant partie du « comité du salut » qui ont rejoint ce Front de clarifier leur position par rapport au gouvernement laissant entendre par là que cette formation en devenir se situera clairement dans l’opposition.

D’ailleurs en conformité avec cette position l’UPL n’était pas représentée à la réunion tenue par Youssef Chahed avec les signataires du « Document de Carthage » ayant servi de texte fondateur du « gouvernement d’union nationale »alors que le Machrou3 avait dépêché la présidente de son conseil national Mme Watfa Belaïd à cette réunion.

Les prises de position de Mohsen Marzouk ont certainement jeté un froid entre les deux grands fondateurs du front. Cette démarcation risque de lui être fatale. Le chef de Machrou3 Tounés a certainement mal pris les « requêtes »maximalistes de Slim Riahi qui a demandé au président de la république d’écourter son mandat présidentiel. Surtout que les rumeurs ont couru qu’un « partage » avait été convenu entre les deux hommes donnant à l’un la présidence de l’Etat et à l’autre la présidence du gouvernement.

Affublé du qualificatif « Mazroub », Marzouk voulait peut-être rejeter l’accusation sur son alter-ego!