Moncef Marzouki insulte ses compatriotes, Radhia Nasraoui lui emboite le pas ?

Moncef Marzouki insulte  ses compatriotes,  Radhia Nasraoui lui emboite le pas ?

 

L’ancien président provisoire a traité les Tunisiens de tous les noms d’oiseaux. Insultes et injures ont fusé de sa bouche : ils sont menteurs, hypocrites, voleurs, faux, fourbes, imposteurs, malhonnêtes, déloyaux, corrompus et corrupteurs, et on en passe et des pires.

C’est la découverte qu’il a faite selon lui à son retour de France où il a passé quinze ans d’études de médecine. Pas des Tunisiens mais tous les Tunisiens.

On savait que Marzouki était remonté contre ses compatriotes qui n’ont pas voulu de lui comme président élu, mais de là à ce qu’il utilise un média étranger, en l'occurence la chaine Aljazeera  pour injurier les Tunisiens, il y a un pas qu’ils ne croyaient pas qu’il va franchir aussi allègrement.

En faisant la démonstration de l’estime ou de la mésestime dans laquelle il tient les Tunisiens, il s’est déconsidéré une fois de plus à leurs yeux. Mais ce qu’il y a de pire dans sa démarche, c’est quand il dit que ces qualificatifs peu amènes n’existaient pas dans les gènes des Tunisiens mais que c’est le régime de Ben Ali et avant lui celui de Bourguiba qui leur avaient inoculé ces tares. On se demande de quelle manière cela a pu se faire. Le médecin qu’il est aurait dû éclairer notre lanterne.

Les internautes ont mal pris les insultes de Marzouki et lui ont rendu la monnaie de sa pièce. Seule exception Radhia Nasraoui, militante des droits de l’homme et épouse de Hamma Hammami chef du Front populaire, lui a donné raison, mais en relativisant. Les Tunisiens sont tels que Marzouki les qualifie, mais ce ne sont pas tous les Tunisiens, temporise-t-elle. Aux côtés de ceux-là il y a aussi des Tunisiens bons, loyaux et incorruptibles, dit-elle. Pour elle, le diagnostic des maux de la société ne suffit pas mais il faut leur trouver de remèdes.

Si ce qu’il dit est vrai, qu’a fait Marzouki pendant ses trois ans de présidence pour changer les choses. En tout cas, les maux de la société ont décuplé pendant les six dernières années. C’est cela le constat qu’on fait aussi.

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