Moulay Hicham accuse la présidence tunisienne d’avoir pris la décision de son expulsion

Moulay Hicham accuse la présidence tunisienne d’avoir pris la décision de son expulsion

 

Moulay Hicham Alaoui cousin du Roi Mohamed VI du Maroc a estimé que la décision de son expulsion vendredi dernier du territoire tunisien a été prise au niveau de la présidence de la république.

Le prince qui vit aux États-Unis où il est chercheur à l'Université d'Harvard, était arrivé à Tunis le jour même pour une conférence dans le cadre d'un forum organisé par l'Université de Stanford et consacrée notamment à la transition tunisienne après les Printemps arabes de 2011.

Invité mardi sur le plateau de France 24, le cousin du souverain marocain a livré lundi sa version des faits. "Je n’ai aucun doute sur le fait que cette décision a été prise au niveau de la présidence tunisienne et celui qui l’a prise s’est humilié lui-même", a expliqué celui qui est surnommé le "prince rouge" pour son regard critique sur la monarchie marocaine "C’est une décision qui est contraire aux valeurs de la révolution tunisienne".

« Des policiers tunisiens, cinq au total » sont venus le chercher à son hôtel et l’ont conduit à l’aéroport, avant de le mettre sur un vol d'Air France vers Paris, a-t-il dit.

"Jusqu’à maintenant, j’attends des explications de la part du pouvoir tunisien", a-t-il déclaré. "Certains disent que c’est une décision qui est venu du Maroc, d’autres de l’Arabie saoudite, des Émirats Arabes-Unis ou des deux. Enfin, une autre version relatée par les journaux explique qu’il y avait des menaces de mort sur moi", a ajouté le prince Moulay Hicham.

Interrogé sur l’absence de réaction des autorités marocaines suite à son expulsion, le chercheur n’a pas voulu commenter : "Je ne peux pas parler au nom du pouvoir marocain et du ministre des affaires étrangères".

Le prince a tenu néanmoins à saluer le peuple tunisien qui n’est pour rien dans son expulsion. Même si la transition démocratique connait des couacs, comme celui de son expulsion ce n’est pas une raison pour ne pas reconnaître le caractère exemplaire de la révolution tunisienne, a-t-estimé.

L'interview du prince Hicham a été faite avant la réaction de la présidence tunisienne relayée par la porte-parole Saïda Garrach sur sa page personnelle indiquant que le chef de l’Etat est mécontent de ce qui s’est passé dont il n’était pas au courant puisqu’il s’agit d’une mesure administrative automatique. Une explication qui n’a d’ailleurs convaincu personne.

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