Mouvement de protestation en France en l’absence d’un ambassadeur et d’un consul général

   Mouvement de protestation en France en l’absence d’un ambassadeur et d’un consul général

 

L’augmentation notable des timbres des frais de chancellerie pour les Tunisiens de l’étranger ne passe pas. Elle fait l’objet d’un rejet total surtout en ces circonstances exceptionnelles de crise sanitaire due au Coronavirus qui frappe particulièrement la région d’Ile de France où se concentre la population d’origine tunisienne. Celle-ci a d’ailleurs payé un lourd tribut à la propagation de ce virus qui a fait des ravages dans cette région.

Pour marquer ce rejet, un mouvement de protestation est lancé par les associations de la société civile d’origine tunisienne à l’encontre de l’ambassade tunisienne à Paris ainsi que du consulat général de Paris et le consulat de Pantin situé dans le département de la Seine Saint Denis.

Cela se passe en l’absence d’un ambassadeur tunisien en France. L’ancien titulaire Abdelaziz Rassâa a été limogé par décret en date du 29 décembre 2019, en même temps d’ailleurs que le Consul général Ali Chaalali. Aucune raison n’a été avancée pour justifier cette « fin de mission ». Des rumeurs de présomptions de corruption ont bien circulé à cette occasion mais rien n’est venu les corroborer.

Depuis lors, l’ambassade tunisienne à Paris, la plus importante mission diplomatique du pays est toujours sans titulaire. Outre le fait que c’est une décision étrange envers le pays d’accréditation, car cette absence peut être interprétée comme un signe de mécontentement en direction du premier partenaire de la Tunisie sur tous les plans, il n’est pas normal que le pays qui abrite la plus importante communauté tunisienne à l’étranger n’ait pas un ambassadeur de plain-pied.

La France, rappelle-t-on accueille plus de 720.000 Tunisiens sur les 1,12 million qui est le nombre total de la diaspora d’origine tunisienne à l’étranger (soit plus de 70%). De même il est inhabituel que la région qui abrite la plus nombreuse communauté tunisienne, celle de Paris, de sa région et d’autres départements de la circonscription consulaire ne dispose pas d’un consul général.

Plus de la moitié de la communauté tunisienne en France, soit près de 400.000 se concentrent dans la région d’Ile de France. Même si le personnel consulaire fait de son mieux en ces circonstances particulières, l’absence d’un consul général se fait ressentir.

Ce ne sont pas les impératifs d’encadrement qui l’exigent mais les difficultés que vivent les Tunisiens et les besoins de rapatriement rendent la présence de ces hauts cadres incontournable.

Pour rappel l’ambassade de Tunisie à Paris a compté à sa tête de très grands diplomates et hommes politiques de renom qui ont servi d’ailleurs comme ministre des Affaires étrangères à leur retour au pays. C’est le cas notamment de Mohamed Masmoudi, de Béji Caïd Essebsi et de Hédi Mabrouk.

D’anciens ministres y ont été nommés à l’instar de Abdelhamid Escheikh, Moncer Rouissi, Raouf Najjar, Faïza Kefi ou Mongi Bousnina.

Le consulat général n’a pas été en reste. Parmi les titulaires de cette fonction, on peut mentionner Slaheddine Jemmali, Hamed Ben Salem, Hédi Belkhoja entre autres.

Il devient urgent de pallier à ces vacances restées incompréhensibles en nommant un ambassadeur auprès de la France et un consul général à Paris dans les plus brefs délais.

RBR

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