ONU : Adoption d’une résolution réclamant une "trêve humanitaire immédiate" à Gaza

L'Assemblée générale de l'ONU a réclamé vendredi à une large majorité une "trêve humanitaire immédiate", au 21e jour de la guerre que mène l’entité sioniste à Gaza, au moment où l'armée d’occupation a annoncé "étendre" ses opérations terrestres dans la bande de Gaza.
La résolution non contraignante, a recueilli sous les applaudissements 120 votes pour, 14 contre, et 45 abstentions, sur les 193 membres de l'ONU. Un résultat qui a exposé une division au sein des pays occidentaux, notamment européens, la France votant pour, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni s'abstenant, tandis que l'Autriche et les Etats-Unis votaient contre.
Le texte élaboré par la Jordanie au nom du groupe de 22 pays arabes "demande une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités". La précédente version réclamait un "cessez-le-feu immédiat".
La résolution sponsorisée par près de 50 pays est largement centrée sur la situation humanitaire à Gaza, demandant notamment la fourniture "immédiate" d'eau, nourriture, carburant, électricité, "en quantités suffisantes", et l'accès "sans entrave" de l'aide humanitaire.
Elle condamne également "tous les actes de violence dirigés contre des civils palestiniens et israéliens, notamment tous les actes de terrorisme et les attaques sans discernement", et se dit "vivement préoccupé par la dernière escalade de la violence depuis l'attaque du 7 octobre", mais sans mentionner le Hamas.
Un amendement canadien qui condamnait "catégoriquement les attaques terroristes du Hamas" du 7 octobre et demandait la "libération immédiate et inconditionnelle" des otages a été rejeté, recueillant malgré tout 88 voix pour, 55 contre et 23 abstentions (il fallait deux-tiers des voix exprimées pour passer).
Selon les autorités israéliennes, plus de 1.400 personnes, en majorité des civils, ont été tuées en Israël lors de l'attaque des commandos du Hamas, qui ont enlevé 229 otages, israéliens, binationaux ou étrangers. Quatre femmes ont été relâchées à ce jour.
Selon le ministère de la santé à Gaza, 7.326 personnes, en majorité des civils, ont été tuées par les bombardements sur Gaza depuis trois semaines, et près de 19.000 ont été blessées.
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