Origines des terroristes : La FTH dénonce la stigmatisation malintentionnée de la Tunisie
Dans un communiqué publié ce samedi 18 mars 2017,la Fédération Tunisienne de l'Hôtellerie a déploré l’incident de la fusillade de l’aéroport de Paris - Orly et a fortement dénoncé : « la stigmatisation surmédiatisée de la supposée « origine tunisienne » de l'assaillant. »
Le communiqué signé par le président de la FTH Khaled Fakhfakh a indiqué :
« Il s'agit d'un français de 39 ans (né à Paris), fiché "J", signifiant qu'il était recherché par la police judiciaire. Il aurait passé une quinzaine d'années en prison pour des faits de droit commun dont des vols à main armée et trafic de stupéfiants. Il est sorti en novembre dernier de la prison de Fresnes.
Ce n'est pas la première fois que les médias occidentaux mettent systématiquement en avant les "origines tunisiennes" de criminels nés et "éduqués" en Europe.
Nous dénonçons et condamnons vigoureusement cette stigmatisation abusive de la Tunisie qui consiste à remonter l'arbre généalogique de délinquants 100% "made in France" à la recherche d'une "origine tunisienne".
Ces procédés discriminatoires répétitifs nuisent à notre jeune démocratie, à son image, et à son tourisme. Ils pénalisent un parcours politique exemplaire et porteur pour tous de sécurité sur la rive sud de la méditerranée. Il est toujours plus facile de désigner implicitement le voisin, plutôt que de se poser les vraies questions internes, certes plus délicates en période électorale. »
Le communiqué a par la suite précisé que la Tunisie n’a pas le monopole de la criminalité avant d’ajouter : « Aucun pays n’est à l’abri du terrorisme. Mais il se trouve que la Tunisie est aujourd'hui un pays passionnant, dynamique et créatif, qui construit la première Démocratie du monde arabe. Si certains de nos amis journalistes occidentaux ne voient pas là motif de bienveillance, qu'ils nous épargnent au moins les raccourcis toxiques.
Encore une fois: Il s'agit d'un citoyen français, né en France, emprisonné en France, suivi par la police française. Pourquoi y mêler la Tunisie? »
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