Ouverture demain de la première session du nouveau Parlement

 Ouverture demain de la première session du nouveau Parlement


Le nouveau Parlement va tenir sa première session mardi 02 décembre. Conformément à l'article 59, "L’Assemblée des représentants du peuple élit, à sa première session, parmi ses membres, un Président". Or, jusque-là aucune fuite sur le ou les candidats.

Le perchoir devrait, normalement, aller au groupe qui a le plus grand nombre, c'est-à-dire dans ce cas, Nidaa Tounes, sinon au second, Ennahdha. Mais, pour ne pas faire entorse à la Constitution et en vue d'engager des discussions avec et entre tout le monde, la session devrait rester ouverte jusqu'à l'élection du Président et de ses adjoints.

Il faut dire que le succès de Rached Ghannouchi dans sa mission de bons offices auprès du Président provisoire, va, certainement, entraîner une redistribution des cartes, et donner des ailes au parti islamiste qui ne désespère pas d'obtenir la présidence du Parlement moyennant l'engagement ferme de ne pas soutenir Marzouki au second tour. Mais tout dépendra essentiellement de BCE dont la confiance en "son ami" RG a été ébranlée, mais aussi de la réaction du Front populaire.

Toutefois, et au cas où un accord interviendrait entre les trois formations, Essebsi aura de grandes chances d'accéder au bureau de Bourguiba, en plus de la Kasbah pour Nidaa, à moins d'un accord sur un Chef de gouvernement indépendant.

Les postes de vice-président de l'Assemblée iraient à Nidaa, au Front et à l'UPL( en cas de création d'un troisième poste).
Cette thèse permettrait de décrisper la situation, de remettre le pays sur les rails et de rassurer les partenaires de la Tunisie et les bailleurs de fonds. Mais la politique a ses raisons que la raison ignore.

Après l'ouverture de la séance par l'ancien président de l'ANC, Mustapha Ben Jaafar, celui-ci cèdera sa place au député le plus âgé pour présider la pression session. Il s'agit de Ali Ben Salem de Nidaa Tounes, né en 1931 à Bizerte. Belle consécration pour ce vieux militant des droits de l'homme qui, à 83 ans, entrera dans l'histoire comme le premier à avoir présidé la session inaugurale du nouveau Parlement tunisien issu des premières élections.