Partenariat de mobilité entre L'UE et la Tunisie
La Tunisie et l’Union européenne ont formellement établi lundi un partenariat de mobilité. A cette fin une déclaration conjointe a été signée par Cécilia Malmström, la Commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Mr Tahar Cherif l'Ambassadeur de la Tunisie auprès de la Belgique et de l'Union européenne et les Ministres des dix Etats membres de l’UE participant à ce partenariat: Belgique, Danemark, Allemagne, Espagne, France, Italie, Pologne, Portugal, Suède, Royaume Uni.
«Ce partenariat de mobilité vise à faciliter la circulation des personnes entre l'UE et la Tunisie, ainsi qu'à promouvoir une gestion commune et responsable des flux migratoires existants, notamment à travers la simplification des procédures de l'octroi de visas.
Dans ce cadre, l'UE va également soutenir les autorités tunisiennes dans leurs efforts concernant le domaine d'asile, en vue d'établir un système de protection pour les réfugiés et les demandeurs d'asile. Par le biais de ce partenariat, l'UE et la Tunisie, développeront non seulement leurs relations bilatérales dans les domaines de la migration, la mobilité et la sécurité, mais coopéreront ensemble afin de mieux affronter les défis présents en Méditerranée», a indiqué Cecilia Malmström, en marge du Conseil des Affaires intérieures à Bruxelles.
Parmi les initiatives qui découleront de la mise en œuvre du partenariat, l'UE et la Tunisie vont entamer des négociations sur un accord pour faciliter les procédures d’octroi des visas.
Le partenariat vise aussi à mieux informer les citoyens tunisiens possédant les qualifications requises sur les offres d'emploi, d'étude et de formation disponibles dans l’UE ainsi qu’à faciliter la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles et universitaires.
L’UE et la Tunisie se sont engagées à favoriser une meilleure intégration des ressortissants tunisiens en situation régulière dans l’UE ainsi que des migrants en situation régulière en Tunisie. Elles ont également pris une série d’engagements pour optimiser l’impact de la migration sur le développement, notamment par le renforcement du rôle des communautés tunisiennes à l'étranger impliquées dans le développement de la Tunisie.
En matière de migration irrégulière, outre l’ouverture d’une négociation sur un accord de réadmission des migrants irréguliers, l’UE et la Tunisie se sont également engagés à mieux coopérer pour lutter contre la traite des êtres humains et le trafic des migrants et pour améliorer la sécurité des documents d'identité et de voyage, ainsi que la gestion des frontières.
Dans le cadre de ce partenariat, la Tunisie et l’UE vont également travailler ensemble pour soutenir la mise en place et le renforcement des capacités des autorités tunisiennes qui seront chargées d'identifier, parmi les migrants présents en Tunisie, les personnes pouvant bénéficier de la protection internationale, de traiter leur demandes d'asile, de leur appliquer le principe de non-refoulement, et de leur offrir des solutions de protection durables.
L'UE a déjà signé un accord du même type avec un premier pays méditerranéen, le Maroc, en juin 2013, ainsi qu'avec d'anciennes républiques soviétiques (Moldavie, Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan).