Patriotisme quand tu nous manques !
Encore une fois, les locomotives de la SNCFT se sont brusquement arrêté de tirer les wagons qui transportent quotidiennement ces milliers de citoyens qui n'ont d'autres moyens pour se déplacer que ces voitures d'acier.
Hier, lundi, vers la mi-journée, les conducteurs de train ont décidé soudainement d'arrêter le travail, clouant tous les trains en partance de Tunis vers la banlieue sud et les villes de l'intérieur, ce qui a profondément embarrassé tous les usagers.
Et encore une fois, ces conducteurs entrent dans une grève sauvage sans avertir qui que ce soit, prétextant les mesures disciplinaires prises à l'encontre de l'un de leurs collègues, fautif de surcroît.
C'est que, pensant qu'ils sont «indispensables» pour ce secteur sensible, ils se permettent de suspendre le travail à n'importe quel moment, très loin de se soucier des préjudices qu'ils portent aux citoyens, à la communauté tout entière et à l'économie nationale.
Loin de tout sentiment humain, de tout sentiment patriotique, ces «fonctionnaires exceptionnels» dérogent aux lois en vigueur, à la charte du travail, aux conventions professionnelles, se subordonnant même à la Centrale syndicale et se considérant «intouchables».
Pire encore, le jour de l'Aïd, certains conducteurs ne se sont pas présentés à leur travail, s'offrant de leur propre chef un congé, ce qui a évidemment eu pour conséquence l'annulation de certains départs.
Sachant que ce n'est pas la première fois qu'un tel débrayage est décrété par ce corps, il est temps que l'autorité de tutelle prenne les décisions fermes qui s'imposent et agisse de telle sorte que ce genre de mouvement ne soit plus jamais permis.
Les mesures pouvant aller jusqu'à leur faire signer un engagement solennel de ne procéder à aucune forme de «rébellion» de ce genre et à passer par les procédures légales en cas de grève.
Le refus de travail étant clairement puni par la loi, si une mesure de révocation viendrait à être prise à l'encontre de ces «barbouzes», elle ne sera que largement méritée, la SNCFT devra alors penser à la formation de nouvelles recrues qui auront une autre notion du travail et une profonde conviction de la notion de patriotisme...
J.B.A.