Petrofac: Le coût des grèves et sit-in s'élève à 15 millions DT et la note s’alourdit encore !

Petrofac: Le coût des grèves et sit-in s'élève à 15 millions DT et la note s’alourdit encore !


 
Depuis la révolution, l’activité de la société Pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique Petrofac à Kerkanah a connu de nombreux épisodes douloureux qui ont abouti à maintes reprises à son arrêt.

Le blocage de sa production est devenu le meilleur moyen pour tout protestataire de la région afin de faire pression sur les autorités pour obtenir ses revendications.

Afin de réduire les tensions sociales et pour « se protéger », la société s’est engagée en 2011 à consacrer une enveloppe annuelle avoisinant les 850 mille dinars pour le projet du travail environnemental.

Dans ce cadre, quelque 266 personnes bénéficient chaque mois de rémunérations fixes. Petrofac verse d’une façon trimestrielle une enveloppe de plus de deux cent mille dinars au gouvernorat de Sfax qui paye les bénéficiaires qui font partie de ce programme du travail environnemental.

Mais le deal était dès le départ clair. L’engagement de la société à financer ce projet devait lui assurer un climat sain de travail.

La société devait aussi avoir un droit de regard sur la manière dont est distribué cet argent, ceux qui ent profitent et où ils travaillent. Il était aussi convenu que ce programme de travail environnemental soit à durée déterminée.

Cependant, les objectifs de la création de ce programme n’ont pas été atteints, semble-t-il, puisque les bénéficiaires qui n’ont aucun lien avec la société, ne sont pas passés à une autre étape de leur vie professionnelle après ce qui est considéré comme stage.

Certains ont semble-t-il pris l’habitude de recevoir de l’argent sans même effectuer la contrepartie nécessaire.
Les sit-in sauvages qui n’ont rien à voir avec la société ou avec son activité se sont multipliés et ont bloqué à maintes reprises son activité engendrant des pertes énormes pas seulement à Petrofac mais aussi à l’Etat tunisien puisque l’ETAP (Entreprise tunisienne d’activité pétrolière) possède 55% du capital de la société Petrofac.

En 2011, les pertes ont été estimées à 3 159 795 dollars. En 2012, elles ont été de l’ordre à 1960 747 dollars, avant d’atteindre 1 810 921 dollars en 2013 puis 1 196 485 dollars en 2014.

Ce qui a semble-t-il amené Petrofac à revoir son financement pour le programme de travail environnemental à Kerkenah en attendant de lui trouver une meilleure gestion avec plus de transparence (à l’instar du financement des petits projets pour les jeunes diplômés de l’île).Tout en gardant ses aides financières à la municipalité et aux activités sportives et culturelles à Kerkenah.

Cette démarche n’a pas plu aux bénéficiaires qui n’ont rien voulu entendre et qui ont attaqué les locaux de Petrofac à Kerkenah bloquant encore une fois son activité.

Ainsi donc après avoir coûté quelque 15 millions de dinars de pertes à la société durant quatre ans, la facture des blocages de la reproduction de Petrofac à Kerkenah risque de s’élever en attendant de trouver des solutions durables pour mettre un terme à cette situation de gabegie qui coûte cher à l’Etat tunisien.