Polémique à l’aéroport de Nice : le maire réclame le remplacement des contrôleurs civils par des militaires

 Polémique à l’aéroport de Nice : le maire réclame le remplacement des contrôleurs civils par des militaires

L’incident survenu à l’aéroport de Nice continue de susciter une vive polémique et de nombreuses réactions.

Eric Ciotti, député UDR des Alpes-Maritimes, s’est illustré en appelant à des sanctions insensées :

« Suspendre les autorisations de vol de la compagnie Tunisienne Nouvelair en France, et conditionner toute reprise de ses activités à des garanties strictes de conformité aux standards internationaux. »

Une demande jugée excessive par plusieurs observateurs, d’autant plus surprenante que le député semble faire preuve d’une mémoire sélective.

A titre indicatif, depuis la création d’Air France en 1933, une douzaine d’accidents -parfois mortels- ont émaillé l’histoire de la compagnie francaise, sans qu’aucune suspension de ses activités n’ait jamais été envisagée ou demandée.

De son côté, le maire de Nice, Christian Estrosi, a interpellé l’État Français en demandant le remplacement des contrôleurs aériens civils par des militaires, évoquant des erreurs et retards à répétition.
Lors du conseil municipal tenu cette semaine, il a dénoncé des comportements « inadmissibles » et des « dérives » chez les contrôleurs civils, qu’il juge responsables des dysfonctionnements persistants à l’aéroport de Nice, deuxième plateforme aéroportuaire de France, avec 14,7 millions de passagers enregistrés en 2024.

Christian Estrosi a même fait référence à un précédent américain : en 1981, le président Ronald Reagan avait eu recours à l’armée pour remplacer les contrôleurs grévistes, une solution qu’il suggère d’envisager aujourd’hui en France.

La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a reconnu des « difficultés opérationnelles », dues à un manque d’effectifs et à l’indisponibilité temporaire de certains agents. Elle assure que des mesures sont en cours, en concertation avec les compagnies aériennes, pour améliorer la situation.

Certaines compagnies, quant à elles, pointent du doigt les erreurs de contrôle dans plusieurs aéroports européens et demandent à la Commission européenne d’intervenir. Elles appellent à une réforme urgente du contrôle aérien, dénonçant l’inaction de Bruxelles face à une situation qu’elles qualifient de « devenue intenable ».

Ce contexte tendu soulève de nombreuses questions sur ce qui s’est réellement passé le dimanche 21 septembre 2025 au soir, jour de l’incident.

En attendant les conclusions de l’enquête menée par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), espérons que les résultats seront objectifs et permettront à chaque partie d’assumer ses responsabilités.

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