Pollution de nos plages: Péril en la demeure
Ces derniers temps, nous avions publié des photos choquantes sur le comportement inadmissible des estivants tunisiens qui fréquentent la plage publique d'El Haouaria, naguère si "clean"et si paisible.
Notre objectif était de partager notre indignation face à ces abus et de provoquer une réflexion commune sur la meilleure manière de gérer cette situation et de prévenir son amplification future.
Le problème semble se généraliser, puisqu'aucune plage du pays n'a échappé à cette déferlante aussi inattendue qu’inexplicable. Le "citoyen" étant ce qu'il s'entête à être, les pouvoirs publics ne semblant pas pressés d'endiguer le phénomène et d'appliquer la loi, les collectivités locales manquant douloureusement de compétences et de moyens, il semble de plus en plus évident que l'amorce de solutions ne peut provenir que de la société civile avec l'appui des acteurs économiques locaux et régionaux.
Les associations devraient travailler en réseau, partager leurs constats et leurs expériences, concevoir une stratégie réaliste et cohérente et engager des actions concrètes de correction, de sensibilisation et de prévention.
La synergie des compétences et des moyens devrait constituer le principal mot d'ordre du travail associatif. Si rien n'est fait pour protéger le littoral et les bassins versants de toutes formes de pollution et de nuisances, la Tunisie perdra toute sa "Méditerranéité" et gâchera à jamais sa principale ressource culturelle et touristique. N'attendons pas l'été prochain pour réagir et agir. Les dégâts risquent de devenir irréversibles.
Wahid Ibrahim