Pour 87,8 % des Tunisiens, la révolution a échoué sur le plan socio-économique

 Pour 87,8 % des Tunisiens, la révolution a échoué sur le plan socio-économique
 
 
Un sondage concocté, entre le 12 et 13 janvier 2016, par le cabinet Sigma et dont les résultats ont été rendus publics, jeudi soir, dans le cadre de l’émission El Yawm Etthamen sur la chaîne privée d’ElHiwar Ettounsi, fait ressortir qu’à l’exception du rayon des libertés, le reste des objectifs recherchés à travers le soulèvement du 14 janvier 2011 n’ont pas été atteints. 
 
Ces objectifs étant la dignité, la lutte contre la corruption, le droit à un emploi, la lutte contre le déséquilibre régional et l’amélioration des conditions de vie. 
 
S’agissant du degré du succès du changement du 14 janvier 2011 dans la garantie des libertés (liberté d’expression, liberté de conscience, liberté de presse.. .),  sur un total de 1030 sondés, 69,5% estiment que la révolte à réussi tandis que 29% pensent le contraire. Le reste 1,5 % sans voix.
 
Des chiffres accablants
 
Concernant la garantie de la dignité du tunisien, 44,5% considèrent que la révolte a réussi à l’assurer. En revanche 55,1% pensent le contraire et 0,5% sans voix.
 
Au sujet la lutte contre la corruption seuls 24,1% estiment que le soulèvement a réussi à faire reculer ce fléau tandis 73,4% considèrent que ce fléau s’est exacerbé, durant les dernières cinq années. Le solde 2,5% sans voix.
 
En ce qui concerne la lutte contre le déséquilibre régional, les chiffres sont alarmants. 77,6% des enquêtés  sont d’avis que la révolte a lamentablement échoué contre 20,8% qui estiment le contraire. Le solde 1,5% sans voix.
 
Idem pour les chiffres relatifs à la création d’emploi et à la lutte contre le chômage. Ils sont également préoccupants.  84,5% des sondés considèrent que la révolte a échoué dans ce domaine  contre seulement 14,1% qui pensent le contraire. Ces derniers représenteraient les 120 mille nahdhaouis intégrés dans la fonction publique. Le reste 1,1% sans voix.
 
Au rayon de l’objectif sur l’amélioration de la situation socio-économique des tunisiens, là aussi, les chiffres sont affolants. 87,8 % pensent que la révolte du 14 janvier a échoué. Seuls 11,4% des sondés sont d’avis contraire et 0,7% sans voix. 
 
La responsabilité des gouvernants est totale
 
Au-delà des chiffres, les révélations sous- jacentes sont accablantes pour les présidents, chefs de gouvernement, ministres et gouverneurs qui se succédé à la tête du pays et des régions. Elles viennent illustrer de manière éloquente leur incompétence et leur incapacité à résoudre les problèmes quotidiens du Tunisien. 
 
Pis, ils se sont faits un  vilain plaisir à les encombrer par de nouveaux problèmes et à leur rendre la vie difficile à travers l’émergence du terrorisme, la recrudescence de la contrebande, la cherté de la vie, la dépréciation du dinar  et l’accroissement accéléré de l’endettement du pays dont le rythme s’est, particulièrement, accéléré, ces cinq dernières années passant de 40% du PIB en 2010 à 52% du PIB en 2015.
 
Cela pour dire que la tâche du gouvernement Habib Essid ne sera pas de tout repos au cours de la deuxième année de son mandat qui selon les projections du FMI encore une année de transition avant la reprise de la croissance prévue par l’Institution de Bretton Woods pour 2017.
 
KIM
 
 

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