Près de la moitié de la population africaine vit sans accès à l’électricité

Près de la moitié de la population africaine vit sans accès à l’électricité

Le continent africain reste le moins électrifié au monde, avec plus de 571 millions d'Africains qui vivent sans accès à l'électricité en 2022, contre 566 millions en 2010, selon le dernier rapport élaboré par l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) en collaboration avec la Banque mondiale (BM).

Tandis que des pays comme le Maroc et l’Égypte se targuent de taux d’électrification proches de 100%, d’autres peinent à franchir la barre des 10%. Parmi les 20 pays les moins électrifiés au monde, 18 se trouvent en Afrique subsaharienne.

Même les puissances économiques et démographiques du continent ne sont pas épargnées par cette crise énergétique. Le Nigeria, première économie africaine et premier producteur de pétrole, affiche un taux d’électrification de seulement 60%, laissant 86,2 millions de ses habitants sans électricité.

Ainsi, la République Démocratique du Congo (RDC), avec son immense potentiel hydroélectrique, ne fournit de l’électricité qu’à 21% de sa population (77,7 millions). Bien que plus avancée avec un taux d’électrification de 55% (55 millions), l’Éthiopie doit encore étendre son réseau pour couvrir l’ensemble de sa population.

Le rapport de l’AIE a démontré aussi que le Soudan du Sud occupe la première position parmi les pays africains les moins électrifiés avec seulement 5%, présentant la situation la plus alarmante. Suivi du Burundi à 10%, le Tchad à 12%, le Malawi à 14%, le Burkina Faso à 19%, le Niger à 20%, la RDC à 21%, le Mozambique à 33%, Madagascar à 36% et la Tanzanie à 46%.

Pour améliorer le taux d'électrification, l’AIE a affirmé que les pays africains doivent investir massivement dans leurs infrastructures, en capitalisant sur leurs ressources en énergies fossiles, comme le pétrole, le gaz et le charbon, en mettant l'accent sur les énergies renouvelables, tels que le solaire et l'éolien. Ces ressources permettent aux pays africains de contourner les coûts élevés associés aux fluctuations des prix des énergies fossiles.

En outre, des politiques économiques plus adaptées et une stabilité politique renforcée sont essentielles pour attirer les investissements nécessaires et assurer une distribution équitable de l’électricité à travers le continent.

Également, une approche concertée et des investissements stratégiques sont, selon la même source, nécessaires pour libérer le potentiel énergétique du continent et fournir à tous les Africains l’accès à une ressource aussi vitale que l’électricité.

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