Présidence du gouvernement: Six noms en ballottage !?
Depuis la tenue des élections législatives et le premier tour de l'élection présidentielle, la question qui taraude tous les esprits n'est autre que les futures alliances qui seront formées dans le but de gouverner le pays pour la période des cinq prochaines années à venir.
En effet, si à première vue, tout semblait simple et fluide, le second tour qui verra un affrontement entre Béji Caïed Essebsi et Mohamed Moncef Marzouki a éparpillé les cartes de toutes les forces politiques du pays, dans le sens où personne ne peut prendre de décisions tranchées de peur de le regretter par la suite.
Même si entre Nidaa Tounes et Ennahdha un rapprochement semblait être inévitable et logique, vu les résultats du scrutin des législatives, les résultats de Marzouki, au premier tour de la Présidentielle et les reproches à Ennahdha de l’avoir soutenu, ont tout changé.
C'est face à cette nouvelle situation que Nidaa Tounes a pris la décision de laisser la Présidence du Parlement pour lui à travers son candidat Mohamed Enanceur et de jouer jusqu’au bout pour la Présidentielle ou son candidat Essebssi a toutes les chances de gagner.
Néanmoins, pour éviter d’être taxé de vouloir accaparer tous les pouvoirs (Tagaoul), Nidaa a décidé que le prochain Chef du gouvernement ne sera pas issu de ses rangs.
Ainsi, tout porte à croire que le prochain locataire de la Kasbah serait une personnalité indépendante et neutre, même si certains Nidaouis sont pour un homme politique qui ne soit pas issu de leur parti, à condition bien sûr qu’il soit un allié du bloc moderniste.
Il semblerait même qu’une liste de six personnalités a été établie et qu’elles sont en ballotage avant la décision finale qui sera prise dans les prochaines heures.
Bien que rien n’ait filtré sur ces noms, il semblerait que l’ex-ministre Abdelkarim Zbidi, figure parmi ces noms. Celui qui a été ministre la Santé publique et de la Recherche scientifique et de la Technologie à l’époque de Ben Ali avant d’occuper le poste de ministre de la Défense nationale sous les gouvernements de Mohamed Ghannouchi, Béji Caïed Essebsi et Hamadi Jebali, est parait-il même parmi les favoris.
Fort du soutien de certains lobbys influents et favorisé par ses origines sahéliennes, puisque Nidaa a une dette envers cette région qui lui a permis de gagner les élections, Zbidi est bien parti pour la course à la Kasbah, à moins d’une surprise qui viendrait d’autres noms comme celui de Ghazi Jribi, actuel ministre de la Défense nationale, dont le nom est aussi posé sur la table.Les prochaines heures seront décisives pour ce choix ô combien important.
S.M.