Pressentie à la tête de la BCE, Christine Lagarde démissionne du FMI
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mardi que le conseil d'administration avait accepté la démission, en vigueur à partir du 12 septembre, de sa directrice générale Christine Lagarde, appelée à diriger la Banque centrale européenne (BCE).
« Avec cette décision [...], le conseil d'administration du FMI engagera rapidement le processus de sélection du prochain directeur général et communiquera en temps voulu », a expliqué le conseil d'administration du FMI dans un communiqué.
« Le conseil d'administration a la plus grande confiance en David Lipton, qui reste directeur général par intérim du Fonds pendant la période intérimaire », a-t-il ajouté.
Christine Lagarde, 63 ans, a été nominée début juillet pour la présidence de la Banque centrale européenne (BCE). Elle avait annoncé simultanément qu'elle quittait ses fonctions au sein de l'institution de Washington le temps que sa candidature soit validée, probablement pas avant octobre.
« Nous souhaitons exprimer notre plus grande reconnaissance pour tout ce que la directrice générale Lagarde a accompli pour l'institution », ajoute le conseil d'administration, relevant en particulier que sous sa direction, le Fonds a aidé « avec succès » ses membres à faire face à des défis « sans précédent », conséquences de la crise financière mondiale et de ses répliques.
« Sa gestion a été exceptionnelle et nous lui sommes reconnaissants pour son leadership novateur et visionnaire », a-t-il ajouté. Pour sa part, l'ex-patronne du Fonds a affirmé dans un tweet mardi : « ce fut un privilège de servir nos 189 pays membres avec une équipe dévouée à cette institution ».
De nombreux noms circulent pour remplacer Mme Lagarde au FMI, notamment l'actuel gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), Mark Carney qui cumule une triple nationalité britannique, canadienne et irlandaise, l'ancien ministre britannique des Finances George Osborne, le commissaire européen aux Affaires économiques, le Français Pierre Moscovici ou encore l'ancien président de l'Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem.
Depuis sa création en 1944, le FMI a toujours été dirigé par un Européen tandis qu'un Américain a toujours été nommé à la tête de la Banque mondiale. Quoiqu'aujourd'hui contesté par les pays émergents, cet immuable partage des rôles a récemment porté David Malpass, ancien sous-secrétaire au Trésor américain, à la présidence de la BM.
Le ministre français des Finances Bruno Le Maire a indiqué qu'il ne serait pas candidat à la tête du FMI de même que Benoît Courée, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), et le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau.
S'agissant de la présidence de la BCE, Christine Lagarde doit obtenir le feu vert du Conseil européen, ce qui devrait intervenir en octobre, pour une prise de fonction en novembre.
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