Programme de Mise à Niveau de l’industrie: Que des vertus

Peu importe, les entreprises industrielles tunisiennes sont appelées à réitérer l’adhésion au PMN pour tirer le meilleur profit. Cela ne veut pas dire que les entreprises tunisiennes

ne sont pas aussi compétitives que celles d’outre-mer.

Bien au contraire, elles ont démontré leur capacité à résister face à la concurrence sur le marché local ainsi qu’au niveau de l’exportation.

A preuve, le volume des exportations tunisiennes a quintuplé en l’espace de 12 ans, passant de 3 milliards de dinars avant le démarrage du PMN à 15 milliards de dinars en 2007.

Bien mieux, la position de la Tunisie à l’échelle internationale, en ce qui concerne la compétitivité économique s’est sensiblement améliorée selon la classification internationale du Forum de Davos. Elle est classée actuellement au 30ème rang parmi 131 pays.

La Tunisie a détenu également la première position à l’échelle arabe et africaine et devancé 20 pays membres de l’Union Européenne pour le même indicateur.

En outre, le volume des investissements directs étrangers est passé de 24 MD en 1995 à 347 MD en 2006, à 426 MD au cours des 11 mois de l’année 2006.

Du coup, le nombre d’entreprises installées dans le cadre de la coopération Tuniso-européenne a grimpé à 2200 unités. Cela est de nature à contribuer à la consolidation des assises économiques du pays et à renforcer les performances des secteurs productifs.

Le secteur des industries mécaniques et électriques par exemple a permis au pays de gagner jusqu’à la fin du mois de novembre 2007, près de 4,8 milliards de dinars à l’export.

A la lumière de ces performances, la Tunisie mérite d’être une base de production internationale pour les composantes automobiles et aéronautiques.

Pour le secteur du textile et de l’habillement qui représente 50% des industries manufacturières, les exportations ont connu une évolution de 17% au cours de l’année 2007, malgré la concurrence rendue vive sur le marché international.

Voilà déjà les vertus du programme de la mise à niveau qui méritent d’être mise en valeur.

Reste qu’il faut perpétuer l’action au sein de ce programme pour que les entreprises puissent tirer leur épingle de jeu.

Conscients de cette exigence, les pouvoirs publics s’engagent à aller plus loin dans ce programme, en décidant de réaliser au cours du 11ème plan de développement 2500 opérations pour l’amélioration de la compétitivité économique et d’équiper les entreprises par des laboratoires de recherche dans le cadre de la mise en œuvre de l’instrument ITP.

Selon les décisions prises lors du CMR du 30 juin 2006, il a été programmé 1000 opérations auprès des entreprises industrielles pour atteindre à la fin du 11ème plan 1200 unités industrielles.

Cela demande le parachèvement des programmes secondaires, à savoir le programme national de la qualité, le programme pilote de l’introduction des entreprises en bourse, le programme de la restructuration financière, la création de 40 consortiums spécialisés dans l’exportation et le sourcing, la rénovation et le développement technologique.

E.M