Quand le foot tunisien est soumis au bon vouloir de Wadiî El Jeri !
La semaine dernière a été sans aucun doute l’une des plus mouvementées de l’histoire du football tunisien et ce à tous les niveaux. Et celui sportif n’y a pas échappé avec en particulier les péripéties du match entre l’ASK et l’EGSG en « Ligue 2 » et bien sûr le désormais fameux match entre le Club Sportif Sfaxien et l’Etoile Sportive du Sahel du mercredi dernier en « Ligue 1 ». Un match de football qui a tourné au tragi-comique, les dirigeants des deux équipes s’accusant mutuellement et le tout couronné par la fameuse déclaration du président du Club Sfaxien humiliant le juge de ligne en des termes frisant l’obscénité tout en reconnaissant le bénéfice par son équipe d’un penalty inexistant.
Ceci a valu une sanction sportive de la part de la Fédération tunisienne de football (FTF) en attendant les procès qui devraient être intentés devant les tribunaux par le juge de ligne en question.
Et outre, les chamailleries et les litiges concernant le nombre de places attribuées aux supporters de chaque équipe, notamment celles dites les « 4 Grands », on a assisté, cette année, à un phénomène aussi inédit qu’inadmissible dans l’organisation des championnats de « Ligue 1 »et « Ligue 2 » pour passer à 14 clubs la saison prochaine en division nationale.
En effet, avec le système des deux poules en « Ligue 1 », avec une première relégation de deux équipes en « Ligue 2 » dès la fin de la première phase, ainsi que le système adopté pour organiser le championnat de « Ligue 2 » où trois équipes ont accédé au « Play-off » pour jouer l’accession et trois autres ont été déjà reléguées en « Ligue 3 », 16 équipes professionnelles ( 2de « Ligue 1 » et 14 de la « Ligue 2 ») ont déjà terminé leur saison.
Cela veut dire une mise au chômage précoce des seize clubs concernés puisqu’ils voient leur saison terminée dès la fin du mois de février pour les deux de la « Ligue 1 » et dès le début du mois de mars pour les quatorze de la « Ligue 2 ».
Or, si la saison suivante reprend au mois d’août ou de septembre, cela leur fait des "vacances" prolongées et forcées de près de sept mois. Autrement dit, une équipe avec sept mois sans compétition, sans recettes, sans publicité, et sans entraînements.
Et à ce rythme là, les joueurs seront-ils payés à ne rien faire ? Probablement pas. Or, les règlements stipulent qu’au cas où il ne perçoit pas ses émoluments durant plus de trois mois, le joueur n’est plus lié légalement avec son club et le contrat devient caduc.
Résultat, les clubs en question peuvent se retrouver, au démarrage de la saison prochaine , amputés de leur effectif ! La FTF de Wadiî El Jeri a-t-elle pensé, auparavant, à ce genre de schéma en décidant de ces formules pour organiser ces championnats de « Ligue 1 » et de Ligue 2 » de football lors de cette triste saison 2016-2017?
Une situation aussi rocambolesque que triste. Et surtout néfaste pour le rythme du championnat, pour le niveau des joueurs et, donc, de tout le football tunisien. Plus encore. Avec la multiplication des longues trêves à causes des participations de l’équipe nationale aux compétitions continentales et internationales ainsi que la participation de nos clubs aux coupes africaines, la Fédération de football n’arrive plus à gérer et est souvent amenée à programmer des matchs en milieu de semaine, avec tout ce que cela implique comme problèmes d’organisation et même de transmission télévisée.
Outre ces problèmes de programmation des championnats, le football tunisien est désormais frappé par des fléaux qui menacent plus que jamais son avenir. Violence, banditisme, favoritisme, corruption, suspicion et maintenant régionalisme sont les fléaux qui pourrissent désormais ce football agonisant sous l’ère d’un Wadiî El Jeri qui dirige le bureau fédéral le plus incompétent de l’histoire et qui n’hésite pas malgré cela à imposer une réelle dictature en refusant de rendre des comptes même à l’Etat qui finance ce sport.
D’ailleurs, les problèmes du football tunisien sont devenus tellement graves et nombreux que tous les experts du monde réunis auront du mal à les résoudre tellement l'on est tombé bas.
Face à ce pourrissement plus qu’inquiétant, le gouvernement tunisien doit intervenir immédiatement pour mettre un terme à ces scandales qui menacent désormais l’unité nationale, assainir le football et confier sa gestion à des responsables compétents et dignes de confiance.
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