Quand le "héros de Sydney" bouscule les stéréotypes négatifs sur l'Islam !

Alors qu'une effroyable boucherie est en train d'être commise lors d'une fête juive sur une plage de Sydney, un Australien d’origine syrienne a risqué sa vie en se jetant sur un des assaillants avant de le désarmer, permettant ainsi de sauver de nombreuses personnes au péril de sa vie.
Ce héros courageux s'appelle Ahmed Al Ahmed, il est musulman, âgé de 44 ans et son geste est salué par les autorités australiennes. Grièvement blessé par balles, il a été opéré à l’hôpital St George, où son état est jugé stable.
Certains responsables politiques et médias internationaux saluent unanimement son acte héroïque, tandis qu'une cagnotte de plus d'un million de dollars a été réunie pour ce simple vendeur de fruits.
Malheureusement, en Occident, et particulièrement en France, cette histoire de musulman sauvant des Juifs, malgré sa portée symbolique, est souvent reléguée au second plan par les médias, qui privilégient les stéréotypes négatifs sur l’islam, tout en alimentant l'islamophobie.
Pourtant, l’intervention d’Ahmed al Ahmed rappelle que la solidarité transcende les religions et que les musulmans prônent la paix, condamnent unanimement la violence et sont solidaires des victimes, quelles que soient leurs confessions.
En France, des membres de l'extrême droite n'ont pas hésité à tenir des propos choquants et stigmatisants allant jusqu'à affirmer qu'environ 142 mille musulmans en France auraient des sympathies pour le djihadisme et que cela constituerait un terreau de recrutement pour le terrorisme. Sur Cnews et autres chaînes reputés pour leur art de la désinformation, on simplifie, on diabolise, c'est à croire que le récit débité est systématiquement imposé.
Choquant est également ce titre d'un "journal " (un torchon devrait-on dire) qui lâche: "Un homme joue les héros" alors qu'il risque sa vie pour désarmer un tireur dans une fusillade. Ce choix lexical est loin d'être anodin, il révèle une haine viscérale, une mauvaise foi caractérisée et une lâcheté sans limite voire du mépris déguisé.
L'acte héroïque d'Ahmed n'étonne guère. Et ce n'est d'ailleurs pas une première. Pendant la Seconde guerre mondiale, des musulmans ont sauvé des juifs, en agissant individuellement ou collectivement. Et cela est connu et archivé.
C'est le cas en France de l'imam Abdelkader Mesli ou du recteur Kaddour Benghabrit de la Grande Mosquée de Paris qui ont fourni de faux certificats d'identité musulmane pour cacher des centaines de personnes de la déportation. Ils avaient profité du fait que certains Juifs séfarades parlaient arabe et étaient circoncis. Des actions similaires ont eu lieu en Tunisie avec Khaled Abdul Wahab, qui a caché 23 Juifs dans ses écuries pour les soustraire aux Nazis après l'occupation allemande.
L'Albanie a sauvé la quasi-totalité de sa population juive grâce à la « Besa », un code d'honneur traditionnel qui obligeait les Albanais musulmans à protéger leurs hôtes, qu'ils soient Juifs ou non. Des familles entières ont été cachées, souvent dans des maisons ou des écuries...C'est le cas aussi du médecin égyptien Dr Mohamed Helmy à Berlin. Tout cela illustrait des actes d'humanité souvent menées discrètement, suivant le précepte religieux cher à l'Islam: "celui qui sauve une vie sauve l'humanité entière".
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