Quand le Staff de la présidence a réponse à tout
Au terme de la visite que vient d’effectuer le Président Beji Caid Essebsi (BCE) à l’Etat de Bahrein, les proches collaborateurs du chef de l’Etat se déplacent d’un plateau audiovisuel à un autre « pour situer dans leur contexte » comme ils disent, les déclarations fracassantes faites par BCE sur l’islam politique et l’extrême gauche en Tunisie, déclarations faites lors de sa rencontre dans sa résidence Al Kadhibia, à Manama, avec les rédacteurs en chef des médias bahreinis dont le journal El Wassat qui a publié un compte rendu de cette rencontre (vendredi 29 janvier 2016).
Sur le plateau de la chaîne privée d’El Hiwar Ettounsi, Moez Sinaoui, porte-parole de la présidence, s’est employé à atténuer les propos virulents proférés par BCE à l’encontre de l’extrémisme de gauche et de l’Islam politique. Il a indiqué, à ce sujet, que BCE a parlé de ces thématiques, voire de ces idéologies politiques dans leur acception globale.
Interrogé sur la tendance du Chef de l’Etat à effectuer plus de visites à l’étranger qu’à l’intérieur du pays, Sinaoui a trouvé une parade extraordinaire. Il a relevé que BCE a toujours à l’esprit les régions lorsqu’il est en voyage. Ainsi, quand il négocie des crédits au Koweit, il pense à Siliana. Quand il est en Arabie Saoudite, il pense à Kebili. Quand il est à Bahrein, il pense à l’Ariana…
Intervenant, ce matin lundi 1er février, sur les ondes de Radio Shems Fm, Faycel Hafyane, conseiller du président de la République, a défendu bec et ongles les propos de son patron, notamment, en ce qui concerne l’implication d’éléments de l’extrême gauche dans la récente insurrection sociale à l’intérieur du pays.
Pour lui les accusations de BCE sont fondées pour une raison simple. Il reçoit, chaque matin, en avant-première, des rapports confidentiels sur la situation sécuritaire dans le pays, ajoutant que la justice ne manquera pas de dire son mot sur cette affaire.
Il ajouté que les déclarations du Président de la république n’étaient pas officielles et n’étaient pas faites au cours d’une conférence de presse mais lors d’une simple rencontre avec les médias bahreinis.
Commentaire : à notre connaissance, les rapports de police n’ont jamais été une source fiable à cent pour cent. En témoignent les dizaines de personnes arrêtées, ces dernières années, par la police et libérées par la justice. Une chose est sûre. De tels comportements rappellent les vieilles pratiques du régime policier de Ben Ali.
De même, ces discours présidentiels expliqués après coup, commencent à agacer. En principe, ce qui se conçoit bien doit s’énoncer clairement et n’a pas besoin d’un surcroît d’éclairages pour l’expliquer.
Si on reproche aux diplômés du supérieur de s’exprimer mal et d’écrire faux, que doit-on dire des chefs d’Etat. Pour mémoire, Adnan Mansar, ancien chef de cabinet au temps de Moncef Marzouki, était, également, chargé de cette sale besogne.
KIM
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