Quels sont les dessous du limogeage du représentant de la Tunisie à l'ONU?

Par  Nouredine Ben Mansour (*)

Depuis quelques mois, la Tunisie était devenue membre permanent du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies. La première fois c'était au temps de Mongi Slim. 

Voilà pour la troisième fois on vient de changer le représentant à cette Organisation. Que se passe-t-il ? Tarek el Addab  vient d'être nommé en tant que représentant de  Tunisie à  l’Organisation des Nations Unies à New York.  Il a pris la place de Moncef Baati. Ce dernier a été limogé de son poste depuis quelques jours. 

Ce limogeage intervenait  suite  à sa présentation d’un texte de résolution sur le plan de paix américain sans concertation avec la partie tunisienne. Tarek  el Adab était ambassadeur de Tunisie à Oman en 2011. Il était à la tète de l'organisation arabe et islamique. Un arabisant. Il a été décoré de l’ordre de Mérite National par l’ancien président provisoire Mohamed Ennaceur.

Ce Tarek el Adab qui vient d’être nommé  au poste de représentant permanent de  Tunisie aux Nation Unis  a travaillé aussi  aux côtés de Jhinaoui au bureau de liaison de Tel-Aviv.

Une question s’impose : pourquoi Saied  accorde-t-il autant d’attention à  la représentation de Tunisie aux Nations Unis.  Kaies saied  savait-il  qu’Adab a travaillé au bureau de liaison à Tel-Aviv ?

La présidence de la république  ajoutait :  « Celui qui a avancé le projet savait à l’avance qu’il rencontrerait l’opposition de plus d’un pays, et que son objectif, qui n’est caché à personne, était de porter atteinte à la Tunisie, et à son président en particulier, qui a affirmé à plusieurs reprises que le droit palestinien est un droit imprescriptible ».

En nommant  un acteur de normalisation  avec Israël au poste de représentant de Tunisie, le président de la république ne peut plus se présenter au public comme défendeur de la cause palestinienne et de dire que la normalisation avec Israël est un crime majeur. On ne peut pas subitement oublier sa fameuse phrase  « On ne dit pas normalisation avec l’entité sioniste mais on dit trahison majeure ».

Où en sommes-vous avec la vérité et la réalité des événements et comment peut-on comprendre les dessous de cet événement ? Une équation à plusieurs inconnues difficilement solvable. K

aies Saied pourrait-il encore parler de la trahison suprême. La question palestinienne était son tremplin de sa campagne électorale. Peut-être la vérité est de son côté. La normalisation avec Israël n’aura pas une fin. Elle serait toujours présente.

Kaïs Saied s’est-il piégé ou lui a-t-on caché la vérité et peut-être lui a-t-on présenté un CV bien maquillé  sur  mesure  ou était-il mal informé. Où se trouve la vérité ? Patience, les vérités se dévoilent avec le temps. Rien ne se perd et rien ne se crée. C’est un cercle fermé. 

A-t-il pris connaissance du  CV de ce nouveau représentant ? Ou on l’a bien maquillé en dissimulant son passage à Tel-Aviv comme représentant.

Le Premier limogeage effectué par Kaies Saied était Jhinaoui de son poste de ministre des Affaires étrangères de Tunisie. Il est à noter que Jhinaoui a travaillé au bureau de liaison à Tel-Aviv comme représentant de la Tunisie en 90. Ce limogeage était une action expéditive ; du type express et  était appréciée.

Une question s’impose : pourquoi le Président de Tunisie accorde-t-il autant d’attention  à  la représentation de Tunisie aux Nations Unis ?

Cette affaire n’aura pas de fin et ses retombées vont apparaitre comme une boule de neige. Qui en profitera ? Quelles seront les explications de cet événement ? 

(*) Dr.Ing.Gen.