Qui est Kaja Kallas, le nouveau visage de la diplomatie de l’Union européenne

Qui est Kaja Kallas, le nouveau visage de la diplomatie de l’Union européenne

 

Kaja Kallas La Première ministre de l’Estonie, l’une des république baltes, limitrophes de la Russie devrait succéder à l’Espagnol Josep Borell en tant que Haute représentante à la sécurité et aux affaires étrangères de l’Union européenne.

Ce choix de la Première ministre de l’Estonie, qui se déclare comme une « adversaire déterminée du Kremlin » est un message adressé à Moscou et donne une importance particulière à l’Ukraine devenue au centre de la diplomatie européenne.

Âgée de 47 ans, Kaja Kallas est avocate de profession. Elle est née dans la politique puisque son père, Siim Kallas, a été Premier ministre et a fondé le Parti libéral qu’elle dirige aujourd’hui. Son histoire familiale a également été marquée par l’occupation russe. Sa mère a été déportée en Sibérie, avec sa grand-mère, juste après la Seconde Guerre mondiale.

Devenue en 2021 la première femme cheffe de gouvernement de son pays, elle s’illustre une première fois à l’international en tenant tête à Angela Merkel lors d’un sommet européen où elle s’oppose à une rencontre avec Vladimir Poutine. C’est donc une personnalité forte, déterminée, mais aussi convaincante qui va prendre la tête de la diplomatie européenne.

Eurodéputée de 2014 à 2018, Kaja Kallas ne sera pas perdue à Bruxelles : « L'Europe a toujours été pour moi synonyme d'espoir, d'avenir, de coopération, d'unité, de rendre l'impossible possible », expliquait-elle dans un entretien accordé à RFI, le 3 mai dernier.

En revanche, on sait peu de choses sur les autres domaines où la diplomatie européenne aura un rôle : les relations avec la Chine, avec l’Afrique ou encore le conflit à Gaza, avec une Union européenne qui a bien du mal à s’accorder sur une position claire. son pays, l’Estonie qui ne compte que 1,3 million d'habitants, est devenu sous son autorité proportionnellement, l'un des plus généreux donateurs pour l'Ukraine, son aide dépassant 1% de son PIB : « Si une telle agression est payante en Ukraine, elle pourra inciter à faire de même ailleurs. Nous devons totalement discréditer l'outil d'agression », déclarait-elle lors d'un entretien à l'AFP en décembre 2023.

En début d'année, la Banque européenne d’investissement (BEI) et la République d’Estonie ont par ailleurs signé une convention de contribution, en vertu de laquelle l’Estonie apporte 10 millions d’euros au Fonds UE for Ukraine.

Avec elle, la Méditerranée sur laquelle était centrée la diplomatie de l’UE, puisque coup sur coup, l’Italienne Federica Mogherini, puis l’Espagnol Josep Borell ont présidé à la diplomatie européenne, n’est plus la zone stratégique de la nouvelle configuration de l’ensemble européen.

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