Qui veut la peau de Gazi Jeribi?
Le ministre de la justice Ghazi Jeribi est-il devenu indésirable à la Kasbah et va-t-il tomber en disgrâce en raison du froid avec le chef du gouvernement Youssef Chahed et cette guerre larvée avec son collègue des domaines de l’Etat et des affaires foncières Mabrouk Kourchid ?
L’hebdomadaire « Acharaa Al Mahgaribi », citant « une source proche de la Kasbah », rapporte dans sa livraison de mardi 23 janvier, que le ministre de la justice, qui a séché deux réunions de la commission de lutte contre la corruption, n’est plus en odeur de sainteté dans l’entourage de Youssef Chahed. Ce dernier ne lui adresse plus d’invitation pour participer aux réunions de la dite commission.
Toujours selon « Acharaa Al Mahgaribi », Ghazi Jeribi, qui devait présider la délégation tunisienne à la conférence internationale sur les biens spoliés organisée à Washington début décembre dernier, a été remplacé de pied levé par son collègue Mabrouk Kourchid qui lorgne sur le ministère régalien de la justice et qui est en train de tout faire pour l’obtenir. On reproche à Jeribi de ne pas être coopératif dans « la guerre contre la corruption » et d’avoir fait pression sur le Tribunal Administratif qu’il avait présidé pour casser des décisions de confiscation. L’émission d’un mandat de dépôt contre le directeur général des impôts au ministère des finances avec d’autres cadres de sa direction, sans que le garde des sceaux n’intervienne pour arrêter la procédure, a été considérée comme un coup fourré contre le gouvernement.
Le directeur général, qui a été remis en liberté, a été chargé par un proche conseiller du chef du gouvernement d’éplucher les dossiers de personnalités soupçonnées de corruption.
Jeribi dont les apparitions dans médias sont rares contrairement à Mabrouk Kourchid, est réputé cassant. Kourchid, rappelle l’hebdomadaire, qui avait accusé Béji Caid Essebsi d’avoir « torturé les Youssefistes » pendant les années soixante alors qu’il était à la tête du ministère de l’intérieur, est en train de tout faire pour obtenir le ministère de la justice.
Il a même offert ses services, ajoute le journal, à Nidaa Tounes pour présider sa commission régionale des élections municipales à Tozeur. Mais pas uniquement pour les beaux yeux du fils du Président.
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