Quid de la responsabilité de l'Etat dans la violence contre les femmes?
La directrice exécutive de l'Association "Asswat Nissa'" (Voix de demmes), Sarah Ben Saïd, est intervenue, ce jeudi 9 mai 2024, dans Midi Show sur les ondes de Mosaique FM pour parler du rapport annuel de l'Association concernant les crimes féminicides en Tunisie et des solutions proposées, afin de lutter contre ce phénomène.
Elle a ainsi imputé principalement la responsabilité à l'État tunisien, considérant qu'il était "impliqué dans le manque de protection des femmes contre la violence, en particulier celles qui se sont adressées à lui, demandant sa protection sans avoir reçu le répondant adéquat", selon elle.
A noter que les Associations "Asswat nissa'" et "Femmes et citoyenneté" du Kef ont révélé que les statistiques ont confirmé qu'en 2023, que 25 cas de féminicides ont été enregistrés.
Sarah Ben Saïd a expliqué que le rapport indique que l'espace privé, censé être le plus sûr, est devenu le théâtre de crimes odieux contre les femmes (égorgements, attaques au couteau...).
Elle a, également, souligné qu'il y a eu sept meurtres de femmes enregistrés au cours des seuls quatre derniers mois, en plus des cas non signalés, en l'absence de statistiques officielles sur ce phénomène.
L'intervenante a, dans ce sens, relevé la nécessité pour les ministères de la Justice et de l'Intérieur d'inclure les crimes féminicides dans leurs systèmes de statistiques.
Elle a indiqué, à cet égard, que le ministère de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Personnes âgées a réalisé un rapport pour la période de janvier à avril, qui n'a pas encore été publié, jusqu'à aujourd'hui.
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