Radhi Meddeb: «La structure actuelle du budget ne laisse aucune marge de manœuvre»

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L’expert en économie, Radhi Meddeb a annoncé hier, 25 septembre que  la structure actuelle du budget de l’Etat est intenable.

«Elle ne laisse aucune marge de manœuvre aux dépenses de fonctionnement de l’administration hors salaires, notamment la formation et le recyclage du personnel de la Fonction publique, les frais de missions…», a-t-il souligné.

Et d’ajouter : « la situation est d’autant plus difficile que les recettes n’arrivent pas à couvrir les dépenses, ce qui va engendrer un déficit budgétaire de l’ordre de 20% du budget total de l’Etat (fonctionnement et investissement réunis), soit 7,5% du PIB, en 2013. Bien qu’il soit structurel et régulier, le déficit du budget de l’Etat tunisien n’a jamais atteint de tels niveaux ».

L’expert  économique   a encore exposé que 20% du budget de l’Etat est réservé au financement de la Caisse Générale de Compensation (CGC), 40% au paiement des salaires et 20% au remboursement du service de la dette, alors que, dit-il,  20% du budget seulement sont orientés vers les investissements publics.

S’agissant des mesures divulguées par le ministre des Finances relatives au Budget 2014,  le 14 septembre, Radhi Meddeb s’est déclaré favorable à l’exonération des catégories sociales à faibles revenus (moins de 5 000 dinars par an) de l’impôt. La justice sociale aurait été d’exonérer ces catégories dès le lendemain de la Révolution.

Dans le même ordre d’idée, M. Meddeb a déclaré : «La mesure relative à la réduction progressive des transactions monétaires directes des sommes supérieures à 20 000 dinars et leur remplacement par des chèques bancaires, postaux ou des virements bancaires, permettra de conférer davantage de transparence aux transactions financières ».

Et l’expert  économique de conclure : «Certes,  la lutte contre les transactions monétaires est trop étalée dans le temps, comme si le gouvernement craignait de bousculer les mafieux et les spéculateurs ».