Radhouane Ben Salah: « Discuter uniquement de salaire n’est pas suffisant »

 Radhouane Ben Salah: « Discuter uniquement de salaire n’est pas suffisant »

Le siège du ministère des Affaires sociales a abrité la signature de la convention collective dans le domaine de l’Hôtellerie et des métiers assimilés. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Affaires sociales, Ahmed Ammar Younbai, le Président de la FTH, Radhouane Ben Salah, et le SG de l’UGTT Houssine Abassi.

A cette occasion, Espacemanger a rencontré, dans le cadre de cette brève interview, le Président de la FTH Radhouène Ben Salah :

Espacemanager: Dans quel cadre s’inscrit cet accord cadre ?

R B S : Nous avons signé, aujourd’hui, un accord-cadre entre l’UGTT et la FTH, en présence du ministre des Affaires sociales. Cet accord prévoit l’entame d’une négociation sociale qui démarrerait la semaine prochaine.
 
Les  négociations ne seront pas faciles ?
 
Nous souhaitons répondre aux attentes des employés, cependant, l’employé se doit de prendre en compte les difficultés de son entreprise, de ce fait, nous espérons, bien évidemment, trouver des solutions satisfaisantes pour l’ensemble des partenaires.

Nos discussions seront certes difficiles. Mais ils vont apporter des résultats satisfaisants partiellement pour les uns et pour les autres. Nous trouverons un terrain d’entente pour améliorer les conditions de travail de l’employé et pour assurer la pérennité des entreprises.

Ces difficultés dans les négociations entre les patrons et les syndicats des employés ne datent pas d’hier ?
 
Oui, mais malgré les difficultés, on n’a jamais arrêté le dialogue. Les syndicats sont conscients que nous avons continué à maintenir notre main-d’œuvre sans procéder à des licenciements.Le climat social ne s’est jamais détérioré malgré les difficultés.

Qu’attendez-vous de ce partenariat à court terme ?

Nous ferons tout pour que l’employé ait des conditions satisfaisantes, mais nous avons aussi des contraintes particulières de l’entreprise. Il faut trouver l’équilibre entre les deux partenaires.
 
L’amélioration de la situation des employés ne peut qu’être bénéfique pour l’entreprise ?
 
Oui,  l’amélioration des conditions de travail sont nécessaires pour l’instauration d’un climat social sain. Mais ce qui est très important pour nous, c’est le fait que l’employé qui retrouve plus de sérénité et un meilleur salaire améliore ses prestations et ses services.
 
Nous voulons à court et à moyen terme dépasser ces discussions qui se limitent au niveau des salaires pour arriver à des négociations où l’employé se soucie de la formation et la meilleure prestation de l’entreprise, ainsi que de sa gestion. Pour qu’il se rende compte de ses difficultés et ses  problèmes.

Nous voulons travailler dans la transparence en étant des partenaires qui cherchent la réussite. Si ce type de relations s’instaurent, les doléances ne se feront désormais qu’en fonction des réalités de l’entreprise. Discuter uniquement du salaire n’est donc pas à mon avis suffisant, pour améliorer les relations sociales. Il faudrait qu’il ait une participation plus grande entre tous les intervenants de l’entreprise et nous considérons  que l’employé est un intervenant très important dans l’amélioration de la qualité des services. L’implication des employés est plus que nécessaire pour relancer ce secteur du tourisme qui passe par de grandes difficultés.

Propos recueillis par Cheker Berhima