Rapport de Davos: 87ème, la Tunisie stagne mais devance ses voisins  

Rapport de Davos: 87ème, la Tunisie stagne mais devance ses voisins  

 

La Tunisie arrive à la 87ème place parmi 141 pays traités dans le « Rapport mondial sur la Compétitivité globale » 2019-2020 du Forum de Davos, enregistrant ainsi une un score en amélioration de 0,8 points, passant de 55,6 en 2018, à 56,4 en 2019, C’est ce qui a été révélé lors d’un point de presse organisé, aujourd’hui, mercredi 9 octobre 2019, à l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprise (IACE). Avec ce classement, la Tunisie devance le Liban (88ème), l’Algérie (89ème), L’Ecuador (90ème), et la Botswana (91ème).

Dans la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord) la Tunisie est classée au 9e rang dans ce rapport qui mesure 103 indicateurs, tels que le taux d’inflation, la concurrence dans les services et le financement des PMEs, répartis sur 12 piliers dont l’infrastructure, l’éducation, la stabilité macroéconomique. 

Au niveau du Maghreb, la Tunisie est classée 2ème pays Maghrébin alors qu’elle été 3ème en 2017. Dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord, la Tunisie est classée 9ème bien avant le Maroc, la Jordanie, Oman, Kuwait, Bahrein, l’Arabie Saoudite, Qatar et les Emirates Arabes. Elle garde toutefois le même classement que 2018 dans son continent Africain, elle est 4ème. 

A l’échelle mondiale, les plus grandes dégradations ont été enregistrées en Iran (-11 rangs), India (-10 rangs), Philippines (-8 rangs), Georgia (-8rangs), Labanon (-8 rangs), Costa Rica (-7 rangs) et Sebia (-7 rangs). 

La Tunisie a toutefois connu une dégradation dans 60 critères sur lesquels le classement est basé comme dont l’inflation, le nombre moyen d’années de scolarité, l’étendue de la formation du personnel, la qualité de la formation professionnelle, la concurrence dans les services le taux d'homicide, l’incidence du terrorisme, le Capital social, l’indépendance judiciaire, l’efficacité du cadre juridique, le fardeau de la réglementation gouvernementale, les droits de propriétés, la protection de la propriété intellectuelle et la Force des normes d'audit et de comptabilité. Des améliorations ont été toutefois enregistrées dans la qualité des routes, la densité de la ligne ferroviaire, l’efficacité des services de transport aérien et martines, le taux d’électricité, la fiabilité de l'approvisionnement en eau, l’espérance de vie, les abonnements téléphoniques mobiles et cellulaires et au haut débit mobile, l’effet de distorsion des taxes et des subventions sur la concurrence, la prévalence des barrières non tarifaires et tarifs commerciaux et la capitalisation du marché. 

Par pilier, la Tunisie a été classée 73e dans le pilier institutions, 85e en termes d’infrastructure, 83e pour l’adoption des TICs, 124e s’agissant de la stabilité macroéconomique, 49e en matière de santé et 84e pour ce qui est de l’éducation et compétences.

Les conclusions qu’on peut tirer de ce rapport est que le monde n'est pas sur la bonne trajectoire pour atteindre les objectifs de développement durable.

De moins, une croissance économique soutenue reste la voie la plus sûre pour sortir de la pauvreté. C'est l'’un des principaux moteurs du développement humain.

Les bienfaits de la technologie et de l'innovation doivent être complétés par un développement approprié des talents et d'un marché du travail performant.

Ce rapport met en évidence certaines tendances c’est qu’au cours des dix dernières années, les dirigeants mondiaux ont pris des mesures rapides pour atténuer le pire de la crise financière, ce qui n’a pas suffi à stimuler la croissance de la productivité.
Du coup, les décideurs politiques et économiques doivent revoir et élargir leurs réformes et incitations publiques. 

Ainsi, l’adoption des TIC et la promotion de l’intégration des technologies sont importantes, mais les décideurs doivent parallèlement investir dans le développement des compétences s’ils veulent offrir une opportunité à la quatrième révolution industrielle.

Nous pouvons également déduire qu’une économie peut être en croissance, inclusive et durable sur le plan environnemental, mais le leadership est nécessaire pour placer toutes les économies sur une trajectoire gagnant-gagnant-gagnant.

L'indice de compétitivité globale, qui couvre 141 économies, mesure la compétitivité, définie comme l'ensemble des institutions, des politiques et des facteurs qui déterminent le niveau de productivité

B.R.
 

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