R.Ghannouchi : mon vœu est que le chef de gouvernement ne soit pas de l’ancien régime mais pas de veto

Le chef d’Ennahdha Rached Ghannouchi a exprimé le vœu que le nouveau chef de gouvernement ne soit pas un ancien ministre de Ben Ali mais il a affirmé qu’il ne met pas son véto à aucun candidat. Cependant, il ne voit pas d’inconvénient à ce que le gouvernement compte d’anciens collaborateurs de l’ex-président, car « Ben Ali fait travailler les compétences » reconnait-il.

Dans une interview diffusée ce dimanche par Oasis Fm, la radio de Gabès, le président du mouvement islamiste a révélé qu’il a téléphoné samedi soir au chef du gouvernement sortant Habib Essid à la fin de la séance de l’ARP pour lui exprimer sa considération et ses remerciements pour le travail accompli par son gouvernement qui a bénéficié de la plus grande longévité depuis la révolution. « J’ai salué son patriotisme » a-t-il ajouté en soulignant que le gouvernement est désormais chargé d’expédier les affaires courantes. « Il continue à exercer toute ses responsabilités en attendant la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale ».

« Cela ne saurait tarder » a encore dit M.Ghannouchi pour qui le président de la république désormais en charge de choisir la personnalité la plus apte à former le gouvernement commencera lundi ses consultations à ce sujet s’il ne les a pas déjà entamées dès que le résultat du vote à l’assemblée a été connu. ». « C’est le président et Nidaa Tounés, le parti qui a gagné les élections de 2014 qui sont investis de cette responsabilité par la Constitution, mais le chef de l’Etat ne manquera pas de consulter toutes les forces politiques pour s’assurer de toutes les conditions de succès » a-t-il encore déclaré.

Selon lui Ennahdha n’a pas de candidat au poste de chef de gouvernement mais « si le président nous propose une compétence de notre mouvement pour présider le gouvernement nous ne dirons pas non » a-t-il dit en réponse à une question du journaliste reprenant une suggestion de Zied Ladhari secrétaire général d’Ennahdha et actuel ministre dans le gouvernement sortant.

Néanmoins il estime que la représentativité au sein du gouvernement doit prendre en considération le poids politique de chaque parti, mais le critère primordial doit être la compétence. « C’est d’ailleurs écrit noir sur blanc » dans le document de Carthage a-t-il affirmé.