Roumanie : Etudiants tunisiens soupçonnés d’avoir versé des pots-de-vin pour obtenir leur diplôme en médecine
Un scandale secoue ces derniers jours les universités de médecine de la Roumanie, pays de l’Europe de l’Est membre de l’Union Européenne. En effet, Huit professeurs de deux facultés roumaines de médecine sont poursuivis pour avoir aidé des étudiants étrangers à obtenir un diplôme en échange de pots-de-vin, a annoncé jeudi le parquet de Bucarest la capitale. L’enquête concerne au total 36 personnes. Les étudiants soupçonnés d’avoir versé des pots-de-vin sont notamment tunisiens, marocains, algériens, égyptiens et italiens, précise-t-on de source judiciaire.
Les enseignants sont soupçonnés d’avoir « fourni les réponses aux examens, par texto (sms), modifié la copie ou les notes, afin de permettre à des étudiants de réussir aux examens”, en échange de sommes allant jusqu’à 400 euros par personne. En outre, plusieurs étudiants en fin d’études ont « acheté » des thèses rédigées par leurs professeurs, pour des sommes allant de 500 à 600 euros, et obtenu ainsi leur diplôme.
Certains étudiants ont, même, passé des examens en roumain sans maîtriser cette langue, ont assuré des membres du parquet. Selon eux, 350.000 euros ont été découverts lors de perquisitions menées chez les huit professeurs visés, ainsi que chez des intermédiaires, dont deux informaticiens et plusieurs anciens étudiants. Trois étudiants étrangers, dont les nationalités n’ont pas été précisées, figurent parmi les personnes poursuivies.
Selon des sources judiciaires, les deux universités en question sont situées à Arad (ouest), tandis que les étudiants soupçonnés d’avoir versé des pots-de-vin sont notamment tunisiens, marocains, algériens, égyptiens et italiens. Il ne s’agit nullement du premier scandale du genre qui secoue l’université roumaine qui avait été ébranlée par plusieurs scandales de corruption ces dernières années: en 2015, l’Université de médecine de Iasi (nord-est) avait dû réévaluer les 951 dossiers d’inscription déposés par des étudiants étrangers, constatant que 94 parmi ces derniers avaient bénéficié d’une note surévaluée. A la suite de ce scandale, le recteur avait été contraint à la démission.
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