Saida Agrebi : Le destin tragique d’une Tunisienne forcée sans procès à l’exil
A l’occasion de la fête de la femme, nous venons de recevoir ce témoignage de la lectrice Najet Annabi concernant l’ex-présidente de l’Association Tunisienne des Mères.
Voici son contenu : « En cette occasion mémorable de la fête de la femme tunisienne, 60 ans après la déclaration de l’indépendance et la promulgation du Code du Statut Personnel (CSP), nul ne peut ignorer la situation de Saida Agrebi qui a malgré tout beaucoup milité pour les des droits de la femme, de la famille en Tunisie et ailleurs.
Saïda AGREBI, originaire de Gabes, née à Tunis, issue d’une famille nombreuse et modeste investie dans les études universitaires et l’excellence, a été reconnaissons une militante.
Bien qu’elle ait été diabolisée après la révolution sans laisser le temps à la justice de trancher et de dire si elle est coupable ou pas et sans lui donner l’occasion de se défendre, personne ne pourra lui occulter sa carrière au service de sa Patrie. Une carrière tout aussi remarquable que son parcours scolaire et universitaire. Et dont voici les principales étapes:
-13 août 1968, proposée par Mme Radhia Haddad, présidente de l’UNFT, encouragée par le Président Bourguiba et son épouse Wassila, paix à leur âme, elle fut la 1e tunisienne à poursuivre des études post universitaires aux Etats Unis d’Amérique pendant 7 ans.
1975-1976, proposée par Mr Mohamed Ennaceur, ministre des Affaires sociale à l’époque, elle décrocha le concours à l’OAT-Organisation Arabe du Travail, pour diriger le Bureau de la Femme Arabe au travail au Caire, à unis, à Bagdad pendant 11 ans.
Considérée comme fonctionnaire internationale jouissant de l’immunité diplomatique, elle reçoit son premier passeport diplomatique signé de la main de Monsieur Béji Caïd Essebsi qui était alors ministre des Affaires étrangères,
Le 13 août 1976,Mr Fouad Mebazaa, à l’époque ministre de la Jeunesse et des sports était le témoin de mariage de Saïda AGREBI et le parrain de son fils unique Ahmed. Malheureusement ces trois dignitaires au pouvoir ainsi que si Habib Essid alors ministre de l’Intérieur, qui a déclaré le 2 août 2011 que contrairement aux spéculations Saida Agrebi a quitté le territoire Tunisien en toute légalité sans aucun procès à son encontre, n’ont rien fait pour lui permettre d’inhumer en avril 2015 son fils unique et se recueillir pour un dernier Adieu.
C'est ainsi que je voulais témoigner en faveur de cette Tunisienne forcée à vivre à l’exil à cause de la haine. Cette Tunisienne qui a été trahie par ses plus proches, ignorée et oubliée par certains responsables actuels qui l’ont côtoyée de si près, sans aucun humanisme à l’égard d’une mère meurtrie par le décès tragique de son unique enfant, empêchée de l’enterrer, de voir ses petites-filles ou de rentrer dans son pays qu’elle a tant aimé et tant représenté.
J’espère que la vérité sera rétablie et que justice sera faite en donnant à cette femme le droit de rentrer dans son pays pour se défendre. »
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