Saied: « ceux qui parlent d’un nouvel accord de rapatriement mentent »

Saied: « ceux qui parlent d’un nouvel accord de rapatriement mentent »

« La Tunisie n’acceptera pas de payer le prix d’un système économique mondial qui a conduit nos frères africains à la misère, à la précarité et à cette situation inhumaine », a déclaré, dimanche, le président de la République Kaïs Saïed.

Le chef de l’Etat s’exprimait en marge de la cérémonie de commémoration du 25e anniversaire du décès du défunt leader Habib Bourguiba, au mausolée de la famille Bourguiba à Monastir.

« Nous sommes Africains et fiers de nos frères africains. Nous refusons qu’ils soient traités de la sorte en Tunisie, un pays fondateur de l’Organisation de l’unité africaine (l’Union africaine aujourd’hui ndlr), », a-t-il souligné.

Cependant, le président Saïed a affirmé que les opérations d’évacuation des migrants subsahariens, victimes de réseaux criminels spécialisés dans la traite des personnes et le trafic d’organes, vont se poursuivre.

L’objectif de ces opérations est d’aider les migrants à regagner leurs pays dans des conditions « inédites à l’échelle mondiale », conformément aux valeurs éthiques et humanitaires tunisiennes, et non selon des lois imposées par des responsables de certaines organisations, a-t-il précisé.

Kaïs Saïed a tenu à préciser que les opérations d’évacuation se déroulent en présence de la protection civile, du Croissant-Rouge tunisien, des scouts tunisiens et de citoyens, « sans qu’un seul coup de feu ne soit tiré, ni même l’usage de gaz lacrymogène », a-t-il dit.

L’opération d’évacuation émane de notre choix rejetant, catégoriquement, de transformer la Tunisie en un pays de transit ou un lieu d'installation des migrants, a-t-il lancé, ajoutant que La redirection de ces migrants vers la Tunisie a permis « d’avorter les complots de ceux qui cherchaient à diviser et déstabiliser notre pays ».

Concernant le rapatriement de Tunisiens depuis plusieurs pays européens dont l’Italie, le président de la République a affirmé que seuls les accords conclu en 2008 et 2011 sont en vigueur. « Aucun nouvel accord n’a été signé, ceux qui parlent d’un nouveau accord de rapatriement mentent », a-t-il tranché.

Kaïs Saïed a, par ailleurs, fustigé ce qu’il a qualifié de « rumeurs, mensonges et images tirées des archives, diffusées par des traîtres et agents, qui n’ont plus de place en Tunisie et cherchent, par tous les moyens à semer les troubles et à provoquer les crises ».

« Ces deniers vont échouer face à un État fort et à un peuple tunisien conscient, résolu à construire et à aller de l’avant », a assuré le chef de l’Etat.

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