Samir Majoul ou l’ascension d’un homme d’appareil, défenseur acharné des intérêts des patrons
L’élection de Samir Majoul à la tête de l’UTICA au terme du XVIème congrès de la centrale patronale n’a surpris que ceux qui n’étaient pas familiers de la maison de la cité Khadhra.
Homme fort de l’ombre, peu connu des médias qu’il ne fréquente que rarement, il était néanmoins omniprésent d’une façon permanente au siège de l’UTICA où il occupait un bureau au 6éme étage proche de celui de la présidente sortante.
Fort de son solide background,de sa connaissance sur le bout des doigts de tous les dossiers de l’UTICA, ainsi que de son fonctionnement, il été l’un des mieux indiqué pour prendre la relève sur Ouided Bouchamaoui.
Industriel dans le secteur des conserves de fruits et légumes et président de la Fédération de l’Agroalimentaire, Samir Majoul a gravi tous les échelons au sein de la centrale patronale : dirigeant de PME, négociateur social, président de chambre syndicale nationale, président de fédération, membre du conseil national de transition de l’Utica où il était devenu un avocat du renforcement de la représentativité des régions et des fédérations dans le bureau exécutif de la centrale, Samir Majoul avait été porté à la 2ème vice-présidence de la centrale Patronale lors du dernier congrès du 17 Janvier 2013.
Il est aussi issu d’une famille, les Majoul l’une des familles fondatrices du patronat tunisien : on retrouvera feu Abderrahmane Majoul dans le premier conseil d’administration de la Banque Centrale de Tunisie comme représentant du petit commerce, Habib Majoul comme vice-président et homme fort de la centrale patronale durant la présidence de Feu Ferjani Belhadj Ammar, et bien d’autres dans la gestion de nombreuses entreprises dans les secteurs privé et financier.
Dans l’ancien bureau exécutif de l’UTICA du mandat 2013-2018, Hichem Elloumi était le premier vice-président de l’UTICA, Samir Majoul, le deuxième vice-président et Aref Belkhiria, trésorier. Ils ont été reconduits dans le nouveau bureau exécutif tout comme Hamadi Kooli, Rached Chelly, Slim Ghorbal,Taoufik Aribi,Mourad Mrad, Bilel Khelifa, Sami Fatnassi, Lotfi Hamrouni,Nacer Jeljeli, Kais Sellami ,Salem Nabgha, Bechir Boujedi et Khalil Ghariani.
Ce dernier était le Monsieur Social de l'UTICA. Il était très proche de la présidente Ouided Bouchamoui qui l’a chargé de tous les dossiers sociaux de l’UTICA. Conventions collectives, accords salariaux, conflits sociaux, protection sociale et autres : il connaît ses dossiers sur le bout des doigts et assure leur gestion, c’est-à-dire la défense des intérêts de sa centrale patronale.
Mais, dans l’accomplissement de cette mission, il a été accusé par beaucoup de patrons d’avoir fait de nombreuses concessions à l’UGTT sous prétexte qu’il cherchait l’intérêt national et de la cohérence générale. Cependant ses positions lui ont valu le respect de ses interlocuteurs au sein de l’UGTT, comme au gouvernement. On murmure même qu’il était semble t’il le préféré de la Kasbah pour succéder à Ouided Bouchamoui.
Néanmoins les membres du nouveau bureau exécutif lui ont préféré Samir Majoul connu par sa défense acharnée des intérêts de l'UTICA qui est selon lui un syndicat qui défend les droits des entreprises et qui ne doit jamais céder aux surenchères ou être soumis au pouvoir politique.
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