Scandale d’El Menzah: La police n’est pas la seule responsable !

Scandale d’El Menzah: La police n’est pas la seule responsable !

Par Kaïs Ben Mrad

Les images des supporters du Club Africain humiliés comme de vulgaires terroristes durant leur détention dans le « camp » de la cité El Khadhra ont choqué les Tunisiens qui n’ont pas compris comment une police censée être républicaine traite de jeunes manifestants de la sorte et les entasse de cette manière comme du bétail en pleine période de pandémie.

Sur les réseaux sociaux, la quasi majorité des réactions étaient claires, puisque les internautes ont traité de tous les maux cette police « discriminatoire, injuste ou corrompue. »

Cette police qui n’use de ce genre de violence que face aux jeunes et qui reste totalement muette face aux banditismes de certaines parties, comme les syndicats ou les coordinations des blocages de la production énergétique dans les régions.

L’image de la police tunisienne, qui était déjà très mal perçue par les citoyens, a certainement pris un très grand coup après la médiatisation des événements du samedi 9 janvier 2021 et la crispation de ses rapports avec les Tunisiens, va certainement se développer.

Cependant, cette affaire doit soulever beaucoup de questions et son traitement ne doit pas se limiter exclusivement aux dérapages de la police.

Le traitement consacré à ces manifestants durant leur arrestation ou durant leur détention dans le « camp » de la cité El Khadhra était certes erroné et indigne d’une police républicaine qui se respecte, et une vraie enquête doit être ouverte pour punir les responsables..

Néanmoins, ce n’est pas la police qui est seulement à blâmer dans cette affaire car ces groupes de supporters sportifs sont la source du mal.

Tout le monde sait dans ce cadre que les manifestations qu’ils organisent depuis quelques années dégénèrent et provoquent des troubles dont profitent des casseurs et des infiltrés qui cherchent pareilles opportunités pour semer encore plus la zizanie dans le pays.

Les supporters furieux du Club Africain avaient certes le droit de manifester d’une façon civilisée devant le siège de la Fédération Tunisienne de Football, mais ils n’auraient jamais dû se comporter de cette manière violente en jetant des projectiles sur la police et sur les passants ou en bloquant le passage des automobilistes dans la zone d’El Menzah.

Les parents qui ne contrôlent pas leurs enfants et qui leur ont permis de participer à ce genre de manifestations à risques, sont aussi à blâmer.

In fine, nous pouvons dire, que face à ce nouvel épisode du feuilleton de la dégradation de la relation entre la police et les Tunisiens, il faut impérativement mettre un terme aux raisons des dérapages et de la violence et œuvrer réellement à faire de la police "l’avant-garde de la modernisation de l’État Tunisien" où l’égalité entre tous les citoyens est la première valeur.  

Kais Ben Mrad
 

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