Secteur bancaire : bilan provisoire positif
L’ensemble des indicateurs de l’activité bancaire en Tunisie ont tous, sans exception aucune, enregistré une croissance respectable
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Le rapport concernant l’année 2007, présenté, récemment au Président de la République, affirme cette tendance positive, chiffres à l’appui. Des chiffres qui confirment la contribution, sans cesse croissante, du secteur bancaire au financement de l’économie nationale.
Un secteur, qui demeure, malgré tout, incontournable pour le financement des Petites et Moyennes Entreprises (PME). Autre indicateur performant, l’amélioration de la mobilisation de l’épargne, ce qui témoigne de la solidité du secteur bancaire.
Un secteur qui ne cesse d’améliorer ses scores quant au financement du développement, non seulement dans la capitale mais aussi dans les régions.
En témoignent les contributions des banques dans le financement des projets dans les gouvernorats, notamment ceux identifiés lors des rencontres sur l’investissement organisé à l’échelle régionale.
Aussi, en 2007, les Banques auraient procédé à l’étude 3503 projets, contre 2847, l’année précédente, enregistrant ainsi, une évolution de l’ordre de 18%, parmi la quelle, 27% de nouveaux projets.
Les Institutions Financières auraient par ailleurs, approuvés pour financement, 2565 projets, en 2007, contre un nombre de 2175, en 2006.
Des projets qui ont mobilisé des financements de l’ordre de l’ordre de 2211 MD, contre des financements 1813 MD, l’année précédente. L’évolution aura été ainsi, de 15%.
A l’échelle régionale, les banques 500 projets ont attiré l’attention des Banques, qui ont mobilisé des financements de 533 MD. Des projets qui génèreraient plus de 12 milles emplois.
Quels 125 projets ont été concrétisés et sont dores et déjà entrés en production.
Des projets qui ont engagés quelques 54 MD des financements bancaires et qui ont contribué à la création de 1945 emplois.
Par contre, 283 projets sont en cours de réalisation, et mobiliseraient des investissements globaux de l’ordre de 276 MD, et contribueraient à la création de plus de 7000 emplois.
D’un autre côté 217 projets sont en cours de mobilisation de financement. Un financement qui s’élèverait à quelque 257 MD dont les emplois générés atteigneraient les 5300 emplois.
A la lumière de ces données, le rapport du bilan d’activité du secteur bancaire fait état d’une évolution d’environ deux points, de l’indicateur de l’encours du concours du secteur bancaire au financement de l’économie.
Un indicateur qui est passé de 7,1%, en 2006 à 9,8%, en 2007, au prix courant.
Un indicateur fort, qui témoignent de la primauté du secteur bancaire, par rapport au marché financier, dans le financement de l’économie nationale, et par la même du développement.
Le bilan relève également une croissance au niveau de la mobilisation de l’épargne, des provisions du secteur ainsi que des capacités des banques.
Celles-ci se sont renforcées de 15% supplémentaires, en 2007, contre un renforcement de 11,6%, en 2006.
Elles ont été ainsi, en 2007, de l’ordre de 3280 MD. La performance de ces indicateurs est un témoin irréfutable, quant à l’amélioration notable de la liquidité du secteur et partant, sur la solidité financière du secteur.
Il faut dire que la réduction des taux des créances classées est également une confirmation de la solidité du secteur.
En effet, le taux des créances classées par rapport aux engagements, a été, en 2007, de 17,3%, contre 19,3%, en 2006, enregistrant une réduction d’environ deux points.
Mieux encore, le taux de couverture des créances classées par rapport aux provisions, a quant à lui, gagné six points.
Il est passé de 48,5%, à 54,5%, entre 2006 et 2007. Autres baisses non moins importante, celle du taux des créances classées par rapport nettes de provisions. Celui-ci est passé de 10,9%, en 2006, à 8,7%, en 2007.
Le secteur bancaire aura ainsi consolider sa solidité financière, a réussi à adopter les standards internationaux, notamment, les règles prudentielles de gestion de risque -« Bale 2 »-, et à gagner en qualité de leur portefeuille.
Il va sans dire que la performance du secteur bancaire n’a pas été le fruit du hasard.
Bien au contraire, le résultat d’un processus de réforme engagée, depuis quelques années. Un processus qui s’est accompagné parallèlement par un véritable effort du secteur bancaire, afin de mobiliser l’épargne et de maîtriser le risque.
Néanmoins, des efforts supplémentaires sont à fournir pour atteindre les objectifs fixés dans le programme électoral du Président Ben Ali, pour la Tunisie de demain.
D’où, la poursuite des réformes pour atteindre les objectifs fixés et qui concernent, des créances classées par rapport aux engagements, de l’ordre de 15% ; un taux de couverture des créances classées par rapport aux prévisions de 70% et un taux des créances classées nettes de provisions, de 5%.
Des objectifs que seules cinq banques, ont aujourd’hui atteint, entièrement.
Parallèlement, neuf autres institutions bancaires ont atteint le premier objectif, celui relatif aux créances par rapport aux engagements (-15%).
Au regard du rythme de réalisation du programme de réformes, le secteur bancaire réussirait à concrétiser l’ensemble des objectifs Présidentiels, pendant cette année. Des objectifs qui, à termes, renforceraient davantage la solidité financière du secteur.