Soupçonné de sympathie avec des thèses djihadistes, Weld El 15 risque le renvoi du territoire français
Alaeddine Yacoubi, alias Weld El 15, sera fixé sur son sort vendredi 6 janvier. Le chanteur de rap, 29 ans, installé à Saint-Malo en France, depuis 2015, s’est défendu, fin décembre, devant la cour d’appel administrative de Nantes qui a mis l’affaire en délibéré.
En août 2016, le jeune homme avait obtenu, devant le tribunal administratif de Rennes, l’annulation de l’obligation de quitter le territoire français (OQTF), prononcée par la préfecture d’Ille-et-Vilaine en avril 2016. La préfecture avait fait appel de cette décision, d’où le procès de Nantes.
Si les magistrats nantais confirment la décision de leurs collègues rennais, ce sera la fin du périple judiciaire du rappeur.
En août 2016, l’artiste avait été perquisitionné. Un ordinateur, une clé USB et un téléphone ont été saisis. La police n’a rien trouvé de suspect sur le matériel. Les autorités le soupçonnent de « sympathie avec des thèses djihadistes ».
La raison est simple. Emino, un de ses amis proches, rappeur lui aussi, a rejoint les rangs de l’Etat islamique en Irak en 2015, date à laquelle Weld El 15 est arrivé en France, à l’invitation de politiciens français. Les deux hommes ne se sont pas revus depuis.
La préfecture s’étonne aussi de la consultation de nombreux sites faisant l’apologie de Daech. Le rappeur s’en explique : « Je prépare un album pour dissuader les jeunes comme Emino de partir faire le djhad. Je consulte ces sites car je dois connaître ce que je combats. »
À Nantes, les magistrats n’ont pas évoqué le volet djihadiste et se sont concentrés sur le refus administratif de délivrer le titre de séjour. En attendant, le musicien enregistre à Saint-Malo un album qui devrait sortir prochainement.
Source Ouest France
Votre commentaire