Nouvelles augmentations des tarifs de la STEG: Le citoyen est le dernier à le savoir
La facture d'électricité va s'alourdir davantage. La nouvelle hausse des tarifs entrée en vigueur en catimini depuis le début du mois de mai a été confirmée.
C’est Sami Ben Hmida, directeur commercial à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), qui l’a confirmé, ce vendredi 13 mai 2022, lors de son passage dans Ahla Sbeh sur Mosaïque FM, reconnaissant par la même que de nouveaux tarifs ont été adoptés depuis le 1er mai 2022.
Bien que le responsable ait essayé de rassurer en déclarant qu’environ 85% des clients de la STEG ne sont pas concernés par cette augmentation puisque si la consommation est inférieure à 2 400 (kilowattheure/an), le montant restera inchangé de 181 millimes, les effets de cette augmentation seront graves pour de nombreuses catégories et sociétés.
En effet, si la consommation est comprise entre 2401 et 3600 (kilowattheure/an), toute consommation sera facturée au tarif de 223 millimes par kilowatt.
Si la consommation est comprise entre 3601 et 6000 (kilowattheure/an), alors toutes les consommations sont calculées au prix de 338 millimes par kilowatt.
Si la consommation dépasse 6000 (kilowattheure/an), une facture sera émise pour la totalité de la consommation au prix de 419 millimes par kilowatt.
Sami Ben Hmida a indiqué que pour le gaz, les clients de basse pression, 67% des clients, c'est-à-dire, ceux qui consomment moins de 30 mètres cubes par mois, ne seront pas touchés par la révision.
Or il ne s’est pas étalé sur les répercussions de cette augmentation sur les autres clients qui seront choqués par des factures salées à partir du mois de juin, ainsi que sur les coûts de production des divers produits.
Ainsi donc ce sera toujours le citoyen Tunisien qui paiera très cher :
- La soumission du gouvernement tunisien aux pressions du Fonds Monétaire International qui exige l’entrée en vigueur immédiate des réformes et l’augmentation du prix du gaz, de l’électricité, du carburant et même du pain contre l’octroi de nouveaux prêts.
-Le déséquilibre de la balance énergétique et les effets de la fuite des compagnies énergétiques de notre pays, qui a considérablement réduit notre production en pétrole et en gaz, puisqu'on n’arrive désormais à produire que seulement 50% de nos besoins énergétiques.
-La hausse du prix du pétrole et du gaz surtout après la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
- Les turbulences du taux de change du dinar.
Votre commentaire