Suite à notre article, Le SNJT condamne et Ksila s'excuse
La sortie médiatique de Khemaïes Ksila à l'occasion du second tour de la présidentielle, dimanche dernier, sur le plateau de la chaîne télévisée Al Watania n'arrête pas de susciter la polémique.
En effet, le principal concerné dans cette affaire, à savoir le député de Nidaa Tounes au sein de l'ARP, a présenté des excuses tout en se justifiant et se donnant raison sur le pourquoi du comment de son comportement, comme s'il s'excusait à lui-même son écart de conduite.
Nous avions, d'ailleurs, publié un article, dans ce sens, qui condamne non seulement le comportement de Ksila mais aussi et surtout des syndicats des médias qui ont observé un silence de cathédrale. Ce mutisme de la part des syndicats a justement provoqué un profond malaise chez bon nombre de journalistes et d'hommes de médias qui ont considéré ce manquement comme ouvrant la porte au retour des anciennes méthodes, d'une époque révolue.
Justement, suite à l'article en question intitulé "Ksila s'excuse à demi-mot face au mutisme des syndicats des médias !", le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a vivement condamné dans un communiqué officiel l'écart de conduite du dirigeant de Nidaa Tounes. Toutefois il faut rappeler que l'affaire remonte à dimanche dernier et le SNJT n'a pas trouvé utile, semble-t-il de condamner un tel comportement que 5 jours après les faits mais on dira que mieux vaut tard que jamais!
Mieux vaut tard que jamais, aussi, pour le principal concerné dans cette affaire, en l'occurrence Khemaïes Ksila qui, à l'occasion de son passage sur les ondes de la radio Shems FM, en cette journée du vendredi 26 décembre 2014, a présenté ses excuses les plus plates au Président Directeur Général de l'Etablissement de la Télévision Tunisienne mais aussi à tous les journalistes et agents de l'établissement, tout en insistant sur le caractère sincère de ces excuses et sur le fait qu'il considère tout ce beau monde comme des amis.
Nous tenons à saluer M. Ksila pour ce fair-play, tout en souhaitant que de tels comportements ne se reproduisent plus. D'un autre côté, même si le SNJT s'est prononcé sur cette affaire, nous souhaiterions qu'à l'avenir, les choses ne traînent pas de cette façon et qu'il s'érige comme étant le principal défenseur de le liberté d'expression et des médias coupant ainsi le chemin face à tous ceux qui oseraient remettre son intégrité et sa neutralité en cause!
Slim Maâtoug